Les Belges rédigent toujours plus de testaments (Infographie)
Le nombre de testaments est en augmentation en Belgique. Les études notariales en ont en effet enregistré 75.342 l’année dernière, soit 8,4% de plus qu’en 2022 et 23,3% de plus qu’en 2018. C’est ce que révèlent les chiffres de la Fédération des notaires (Fednot).
Sur ces plus de 75.000 nouveaux testaments, une grande majorité (51.924) ont été rédigés en Flandre, 4.307 à Bruxelles et 19.111 en Wallonie.
Ce sont souvent les couples non mariés qui optent pour un testament. Ils peuvent ainsi se protéger mutuellement car, selon la loi, ils n’héritent pas ou peu l’un de l’autre, explique Fednot.
Les partenaires sans enfants et les célibataires sans enfants ont aussi souvent rédigé un testament, constate la fédération, afin de favoriser un héritier spécifique ou de soutenir une oeuvre caritative.
Les testaments sont également populaires dans les familles recomposées. De cette manière, les parents peuvent mettre les enfants naturels et les enfants issus d’une autre union sur un pied d’égalité pour leur héritage, développe encore Fednot.
Pour Sylvain Bavier, notaire et porte-parole de notaire.be, "les gens choisissent un testament parce qu'ils veulent garder le contrôle sur ce qu'il advient de leur héritage dans les limites des possibilités légales. "Votre conjoint et vos enfants ont de toute façon droit à une part de votre héritage. Vous pouvez utiliser l'autre partie pour la laisser à d'autres. Si vous n'avez pas fait de testament, votre héritage sera distribué conformément à la loi en vigueur."
Les personnes qui rédigent un testament elles-mêmes, appelé alors olographe, sans le faire enregistrer par un notaire courent le risque que le document ne soit jamais retrouvé et qu'il ne puisse donc pas être exécuté, mettent en garde les notaires. L'écrire seul augmente également les risques d'erreurs de forme ou de fond.
"Le testament notarié a la valeur d'un acte authentique et ne peut être remis en cause", insiste dès lors Sylvain Bavier. "En déposant le testament chez le notaire et en le faisant dûment enregistrer, le citoyen s'assure qu'il parviendra aux bonnes personnes après le décès."
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