Réforme de la fiscalité automobile wallonne : ce qui va changer pour vos finances
Le projet de décret réformant la fiscalité automobile wallonne a été approuvé en commission du parlement régional. Voici tous les changements qui impacteront votre portefeuille dès le 1er juillet 2025.
Le texte, approuvé par la seule majorité, a comme objectif un verdissement du parc automobile en Wallonie. La réforme veut inciter l’achat de véhicules neufs ou d’occasion moins lourds, moins puissants et émettant moins de CO2. La Wallonie s’est engagée à réduire globalement les émissions de gaz à effets de serre de 55 % d’ici 2030 alors que le transport est responsable de 22 % de ces émissions.
Que prévoit la nouvelle réforme ?
L’entrée en vigueur de la réforme est prévue au 1er juillet 2025 afin de laisser un temps d’adaptation aux citoyens. Pour les citoyens, rien ne change au niveau des démarches administratives d’immatriculation et de mise en circulation de leur véhicule.
La taxe s’appliquera uniquement aux nouvelles immatriculations.
La réforme fiscale portera uniquement sur la taxe de mise en circulation d’un véhicule (payée à l’achat du véhicule). La taxe annuelle de circulation restera inchangée.
Dès le 1er juillet 2025, la taxe de mise en circulation (TMC) diminuera ou augmentera en fonction du type de véhicule choisi (neuf ou occasion), de son poids et de sa puissance et de ses émissions (essence, hybride, électrique).
Concrètement, pour les voitures électriques, la TMC est réduite de -91% pour les véhicules d’une puissance de moins de 120 kW (163 ch) et de -74% pour les véhicules de plus de 160 kW (217 ch). Cette logique vaut aussi pour les voitures hybrides, mais elle est toutefois limitée à une réduction de -20%.
Dégressivité pour les véhicules d’occasion
La taxe de mise en circulation s’élèvera à minimum 50 euros et ne dépassera pas un plafond de 9.000 euros. Selon les calculs du ministre, 84,9 % des véhicules auront une TMC moins élevée. Ce qui veut dire que les 15,1% restant augmenteront largement.
Comme c’est le cas aujourd’hui, une dégressivité est prévue pour les voitures d’occasion afin de ne pas pénaliser les citoyens qui n’ont pas les moyens de s’acheter un véhicule neuf. Plus le véhicule sera âgé, moins la taxe sera élevée. La réduction est de 10 % par an jusque 5 ans et 5 % par an au-delà de 5 ans et jusque 15 ans.
Afin de ne pas pénaliser non plus les familles nombreuses (3 enfants) tout comme celles avec garde partagée, qui ont souvent besoin d’un véhicule plus spacieux, une réduction de 100 euros sera appliquée. Cet avantage sera limité à un seul véhicule par ménage.
Les Tesla fortement taxées
Lorsqu’on évoque le poids comme variable dans le calcul, les voitures électriques sont nettement plus lourdes avec leur batterie, fait remarquer le site Go Car.
Les nouveaux niveaux de puissance déterminés vont donc faire passer les plus grosses voitures électriques à la caisse. Celles-ci sont en effet souvent plus puissantes pour compenser leur poids important. Il n’y a que les petites électriques qui seront avantagées, constate le site spécialisé en automobile. Exemple à l’appui avec une Tesla Model 3 dont la taxe de mise en circulation passe de 61,50 euros à… 1588,20 euros alors que celle de la Peugeot e-208 et de la Renault Mégane électrique E-Tech passent toutes les deux de 61,50 euros à 50 euros.
Pour les hybrides et les thermiques, la nouvelle TMC ne va pas faire d’énormes différences dans le budget des ménages avance le Moniteur Automobile, à condition d’être raisonnable sur la taille et le poids du véhicule, précise le média spécialisé. Des véhicules diesel seront même moins taxés : la Renault Mégane Blue dCi de 115 ch par exemple devrait passer de 123 euros à 112,50 euros. Si on prend le cas d’une hybride rechargeable type BMW 320e, la taxe de mise en circulation tombe à 109 euros au lieu de 1.239 euros précédemment.
Voitures électriques
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