Prime pouvoir d’achat, crédit-temps, alcool au volant : ce qui change ce 1er juin
Voici tous les changements pour votre portefeuille à dater de ce 1er juin.
Les entreprises belges qui ont réalisé de bons résultats en 2022 pourront, dès le 1er juin, accorder une prime de pouvoir d’achat à leurs travailleurs, a récemment rappelé l’association Voucher Issuers Association qui rassemble les émetteurs de chèques matérialisés ou dématérialisés. Cette nouvelle mesure, validée en mars par le Conseil des ministres, entend aider les travailleurs dans un contexte socio-économique difficile.
Maximum 750 euros
La prime pourra s’élever à maximum 500 euros dans les entreprises qui ont réalisé des bénéfices élevés et à maximum 750 euros dans les entreprises qui ont réalisé des bénéfices exceptionnellement élevés. Ce montant sera octroyé sous la forme d’un chèque utilisable dans le cadre du réseau existant de chèques-repas et d’éco-chèques. Cette prime, non-obligatoire, pourra être attribuée entre le 1er juin 2023 et le 31 décembre 2023. Elle sera valable jusqu’au 31 décembre 2024.
Hausse des tarifs maximaux légaux des crédits à la consommation
Les tarifs maximaux des crédits à la consommation vont augmenter à partir du 1er juin 2023, a annoncé mercredi le SPF Économie.
Les taux annuels effectifs globaux (TAEG) maximaux légaux pour les ouvertures de crédit, parmi lesquelles ce qu’on appelle les “cartes de crédit” à remboursement étalé et la possibilité d’aller en négatif sur un compte à vue, augmentent de 1,5 point de pourcentage, précise l’administration. Cela signifie que ces ouvertures de crédit vont croître si elles sont assorties d’un taux débiteur variable et que le TAEG correspond au maximum, ce qui est souvent le cas. Les TAEG maximaux pour les prêts et les ventes à tempérament et pour le crédit-bail jusqu’à 1.250 euros augmentent de 2,5 points de pourcentage et ceux de plus de 1.250 euros de 2 points de pourcentage. Les nouveaux maxima seront seulement applicables aux nouveaux contrats de crédit et aux contrats de crédits existants avec un taux débiteur variable. Ils ne s’appliqueront donc pas aux contrats existants avec un taux débiteur fixe.
Le cadre légal pour transformer des véhicules thermiques en électrique désormais précisé
Les règles du rétrofit, c’est-à-dire la transformation d’une voiture thermique en voiture électrique, seront simplifiées à partir du 1er juin, date à laquelle un arrêté royal à ce sujet entrera en vigueur, a annoncé le ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet.
Ce nouveau cadre légal s’appliquera tant à la transformation vers des véhicules électriques que vers des véhicules à l’hydrogène. Les Régions doivent toutefois encore adopter leur propre cadre normatif “dans les plus brefs délais” afin que la procédure d’homologation soit complètement opérationnelle. Jusqu’ici, les véhicules devaient être homologués et certifiés par un constructeur automobile une fois transformés, mais l’absence de règles sur le sujet rendait les projets très difficiles à concrétiser.
Ainsi, il fallait faire homologuer le véhicule modifié à l’étranger avant de lui faire passer un contrôle technique en Belgique. Concrètement, l’arrêté royal imposera de rendre les réservoirs de carburants inutilisables ; une limitation de la nouvelle puissance à celle du moteur d’origine, avec une exception pour les moteurs en dessous de 60kW qui pourront être 20% plus puissants. Il interdira par ailleurs la modification de la masse maximale admissible du véhicule, de celle en charge maximale de l’ensemble admissible ainsi que de celles admissibles sur chacun des essieux. De plus, la répartition du poids à vide, en ordre de marche, entre les essieux après transformation ne pourra excéder de ± 10% la répartition entre les essieux du véhicule de base.
Il faut 36 mois d’ancienneté pour avoir accès au crédit-temps pour soins à un enfant
À partir du 1er juin, l’accès au crédit-temps pour le motif “soins à un enfant” nécessitera une carrière professionnelle de 36 mois minimum, au lieu de 24 mois auparavant, quelle que soit la forme d’interruption (temps plein, mi-temps, 1/5e temps), a confirmé l’Onem à l’agence de presse Belga. Ce changement s’ajoute à une série de mesures de réduction du crédit-temps, dont la plupart étaient entrées en vigueur en février dernier.
Cible d’économie budgétaire par le gouvernement Vivaldi, le crédit-temps a été raboté. Ainsi, depuis février, quel que soit son motif, la durée maximale du crédit-temps sur l’ensemble de la carrière a été réduite de trois mois, passant de 51 à 48 mois maximum. Par ailleurs, le crédit-temps à temps-plein (soit une interruption complète, que l’on travaille à temps plein ou partiel) avec pour motif de prendre soin de son enfant n’est plus accessible que jusqu’aux cinq ans de l’enfant, au lieu de huit ans auparavant. Le crédit-temps est un dispositif qui permet aux travailleurs et travailleuses du secteur privé de suspendre ou réduire leur temps de travail pour différentes raisons, notamment pour prendre soins d’un tiers – que ce soit son enfant ou un membre de sa famille gravement malade – ou, dans un autre registre, pour suivre une formation reconnue.
Retrait immédiat de permis dès 1,2 gr d’alcool par litre de sang
Le taux d’alcool dans le sang à partir duquel le permis de conduire fait l’objet d’un retrait immédiat passera d’1,5 promille à 1,2 promille à partir du 1er juin, en vertu d’une décision du ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, prise en concertation avec ses homologues de l’Intérieur et de la Justice. La législation sur l’alcool au volant deviendra dès lors un brin plus répressive.
En Belgique, la tolérance zéro n’est pas d’application en matière d’alcool au volant, que ce soit en voiture ou à vélo. Le taux d’alcool maximal autorisé est fixé à 0,5 gramme d’alcool par litre de sang, ce qui équivaut à une ou deux bières ou verres de vin.
Le conducteur coupable d’ivresse au volant s’expose à des sanctions, dont la sévérité dépendra de son imprégnation alcoolique. Plus celle-ci est élevée, plus l’amende sera salée. L’automobiliste peut se voir infliger jusqu’à 16.000 euros d’amende et une déchéance du droit de conduire.
Selon une estimation de l’Institut pour la sécurité routière Vias, 115 vies pourraient être sauvées chaque année si aucun conducteur ne prenait le volant sous l’influence de l’alcool. En 2022, 4.224 accidents ont impliqué un conducteur sous l’influence de l’alcool, soit le chiffre le plus élevé depuis 2016. Par ailleurs, 9% des conducteurs impliqués dans un accident corporel étaient sous l’influence de l’alcool, ressort-il du dernier baromètre de la sécurité routière de Vias.