Les investisseurs de plus en plus nombreux à être victimes d’arnaques

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Depuis le début de l’année, près de 10,89 millions d’euros sont passé des comptes d’investisseurs peu méfiants aux poches de fraudeurs, soit en moyenne 1,21 million d’euros chaque mois, alerte lundi l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA). Afin de sensibiliser les potentielles victimes, l’organisme public autonome lance une campagne et fournit cinq conseils essentiels.

En 2023, la FSMA a déjà reçu 1.403 signalements de pratiques frauduleuses (cinq par jour en moyenne), soit un quart de plus que l’an dernier à la même période. Les victimes de fraude en ligne, principalement âgées de 40 à 70 ans – tranche qui dispose généralement de davantage de ressources financières -, sont escroquées en moyenne de 17.314 euros.

Des offres trop belles pour être vraies

“Les fraudeurs utilisent toutes sortes de moyens professionnels (e-mails, coups de téléphone, fausses publicités sur les réseaux sociaux, etc.) pour tromper leurs victimes”, souligne le président de la FSMA, Jean-Paul Servais. Bien organisés, les fraudeurs se comportent de plus en plus comme de vraies entreprises, disposant de centres d’appel, de graphistes, de managers, et sont actifs à l’international.

Afin de contrer le phénomène, la FSMA lance lundi une campagne de sensibilisation jusqu’au 12 novembre, qui s’appuie sur une vidéo montrant un fraudeur vantant un “placement à top rendement” qui finira “dans (s)a poche”.

Les images sont accompagnées de cinq conseils pour éviter de se faire berner. Le premier consiste à toujours vérifier l’identité du fournisseur d’investissement sur les listes de sociétés autorisées à offrir des produits et services financiers. Le deuxième invite à se méfier des entreprises “clonées”, les escrocs utilisant souvent abusivement le nom d’une société connue qui, elle, dispose d’un agrément. La FSMA recommande également de ne jamais verser un investissement sur un compte étranger, de rester critique à l’égard des offres “trop belles pour être vraies” et de la contacter en cas de doute.

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