Dans le cadre des réformes visant à mettre fin aux privilèges des parlementaires, le système de pension des élus est dans le viseur. L’asbl chargée de la pension des députés s’est réunie la semaine dernière pour examiner les nouvelles règles proposées. Mais à l’heure du vote, les propositions de l’Arizona n’ont pas l’air de convaincre tout le monde…
Alors que le projet est présenté par l’Arizona comme une “vaste réforme du statut parlementaire”, les critiques fusent. Le PTB y voit une réforme de façade, dénonçant des demi-mesures largement insuffisantes pour mettre fin aux privilèges politiques.
« Les mêmes politiciens qui attaquent les pensions des travailleurs de ce pays à la tronçonneuse prévoient pour eux-mêmes des réformes limitées, tout en douceur », critique Sofie Merckx, cheffe de groupe du PTB. « Ce ‘deux poids, deux mesures’ est inacceptable. »
Ce qui va changer pour les pensions parlementaires
Concrètement, le régime de pension des députés devrait être progressivement aligné sur celui des fonctionnaires. Le calcul de la pension ne se fera plus sur la dernière année de mandat, mais sur la moyenne des dix dernières années de carrière parlementaire.
Autre changement majeur annoncé: pour ouvrir le droit à la pension, une année de mandat devra désormais être validée chaque année, comme c’est déjà le cas pour l’ensemble des citoyens.
Les contrôles du plafond Wijninckx seront également renforcés. Ce plafond fixe le montant maximal de la pension d’un fonctionnaire. Il s’appliquera également aux pensions étrangères perçues par certains élus. « Par exemple, la pension de Didier Reynders (MR), qui s’élève aujourd’hui à 12 800 euros bruts, sera limitée au maximum légal de 8 300 euros brut », dévoile le PTB.
Enfin, le pécule de vacances sera revu à la baisse, et sera donc aligné sur celui des fonctionnaires à la retraite. Il devrait passer de 92% à 10% du dernier salaire de référence « Ce montant pouvait auparavant atteindre près de 6500 euros ! Il sera ramené à 330 euros. »
Des critiques virulentes de l’opposition
Mais même après cet ajustement, « le système de pension des politiciens reste très généreux », déplore la cheffe de groupe du PTB. Selon elle, un élu peut encore obtenir une pension équivalente à celle d’un salarié moyen en seulement douze années passées au Parlement, alors qu’un citoyen ordinaire doit cotiser bien plus longtemps.
Pour le parti d’extrême gauche, cette réforme n’est qu’un début: d’autres mesures sont nécessaires pour mettre fin aux inégalités entre élus et citoyens.
Poursuivre votre lecture:
Suivez Trends-Tendances sur Facebook, Instagram, LinkedIn et Bluesky pour rester informé(e) des dernières tendances économiques, financières et entrepreneuriales.