Les pièges des avantages extra-légaux

La voiture de société, l’un des avantages extra-légaux qui permet d’augmenter son salaire net. Mais forcément, avec des conséquences sur le calcul de la pension. © Getty Images/Maskot

Les avantages extra-légaux sont intéressants à court terme mais peuvent devenir un désavantage, à long terme, en particulier en fin de carrière, avec une pension légale moins élevée.

Les avantages extra-légaux sont un moyen pour les travailleurs belges de gagner plus, en net, via une baisse de certaines dépenses. Chèques-repas, voiture de société, plan mobilité, assurance hospitalisation, etc., les options sont nombreuses.

Selon une étude du prestataire de services RH SD Worx, 72% des travailleurs belges reçoivent des chèques-repas, 50% des éco-chèques et 49% une intervention pour leur trajet domicile-travail. Au total, ces avantages représentent un montant total de huit milliards d’euros par an (en 2022).

Mais ces mécanismes peuvent aussi être un piège, et on ne le sait pas toujours. Ils sont considérés un peu comme une augmentation, mais sans hausse dans le salaire brut. Les travailleurs ne doivent donc pas payer plus d’impôts et de cotisations sociales. Et c’est justement là que le bât blesse puisque tout ceci a des répercussions sur les pensions.

“Les rémunérations alternatives se font au détriment des droits sociaux. Parce qu’elles ne sont pas prises en compte dans le calcul de la pension, entre autres, les rémunérations alternatives renforcent le piège du revenu au moment de la retraite”, explique Raf De Weerdt, secrétaire de la FGTB, au site de conseil RH Jobat.

Il faudrait surtout être attentif à la prime de fin d’année. “Ceux qui échangent intégralement leur prime de fin d’année contre des avantages alternatifs pendant cinq ans perdent rapidement 20 euros de pension par mois. Sur une carrière entière, cela signifie une perte de pension de plus de 5.000 euros après 20 années de retraite.”

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