Maladies cardiovasculaires : l’impact du temps d’écran chez les enfants inquiète les chercheurs

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Chez les enfants, trop de temps passé devant un écran, qu’il s’agisse d’une tablette, d’un téléphone ou d’une télévision, peut augmenter le risque de maladies cardiaques et métaboliques, d’après une étude réalisée au Danemark et publiée mercredi.

“Les enfants et les jeunes adultes qui passent des heures excessives collés aux écrans et aux appareils électroniques peuvent présenter des risques accrus de maladies cardiométaboliques, telles que l’hypertension artérielle, un taux de cholestérol élevé et une résistance à l’insuline”, d’après une étude publiée dans la revue “Journal of the American Heart Association”, a indiqué cette dernière dans un communiqué.

Ils encourent ensuite plus de risques de développer des maladies cardiovasculaires ou du diabète.

En utilisant des données provenant de cohortes d’enfants de 10 ans et de 18 ans – au total plus de 1.000 – sur leurs habitudes de consommation d’écran et de sommeil, les chercheurs ont examiné la relation entre le temps d’écran et les facteurs de risques dits cardiométaboliques.

Chaque heure compte

L’analyse a révélé que chaque heure supplémentaire de temps d’écran augmenterait le risque de maladie et que l’écart était plus important chez les personnes de 18 ans que celles de 10 ans.

De plus, le risque s’aggrave lorsque diminue le temps de sommeil.

“Cela signifie qu’un enfant ayant trois heures de temps d’écran par jour aurait un risque global de l’ordre d’un quart à une demi-écart-type supérieur à celui de ses pairs”, a estimé David Horner, auteur principal de l’étude et chercheur à l’Université de Copenhague, cité dans le communiqué.

“Multipliez cela à l’échelle de toute une population d’enfants, et vous observez une évolution significative du risque cardiométabolique précoce qui pourrait persister à l’âge adulte”, a-t-il prévenu.

L’effet délétère des écrans sur les enfants et les adolescents ne fait pas entièrement consensus chez les chercheurs mais la majorité s’accorde sur le fait que les plus jeunes sont plus sujets à risque que les adultes.

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