Le tourisme nocturne, la tendance voyage de 2025 ?
Le tourisme nocturne, ou noctourism, c’est voyager la nuit pour découvrir des endroits ou des phénomènes naturels spécifiques. Une tendance qui prend de l’ampleur.
Où voyagera-t-on en 2025 ? Voilà la question que se posent de nombreuses personnes, à l’heure où l’année touche à sa fin. Certains poseront leur valise près des plages, d’autres prendront leurs chaussures de randonnée pour gravir les sommets, d’autres encore ont hâte de prendre un audioguide et de flâner des heures durant à travers les galeries d’un musée. Mais d’autres, et ils sont de plus en plus nombreux, vont surtout voyager pour découvrir des endroits et des phénomènes… de nuit.
Ils s’adonnent ainsi au concept du tourisme nocturne, ou noctourism. À ne pas confondre avec des voyages dédiés à la découverte des boîtes de nuit d’une ville. L’exemple qui parle de lui-même sont les aurores boréales. Elles ne sont visibles, normalement, uniquement près des pôles magnétiques, par exemple dans les pays nordiques. Et uniquement de nuit, bien sûr. Il faut organiser son voyage en fonction de différents critères (cycle de la lune, proximité des agglomérations, etc.) pour pouvoir les observer.
Expériences uniques
Mais elles ne sont qu’un pan du noctourism. L’agence de voyage de luxe britannique Wayfairer Travel remarque par exemple une hausse de 25% des réservations des expériences de nuit, sur l’année écoulée. Autre que voir les aurores boréales, les clients veulent faire de la plongée la nuit, en Égypte ou en Australie, des safaris en Zambie ou au Kenya, ou regarder les étoiles dans le désert de l’Atacama, au Chili. “Le noctourism devrait transformer les voyages en 2025, les voyageurs noctambules étant de plus en plus à la recherche d’expériences uniques après la tombée de la nuit”, explique le CEOJay Stevens à CNBC.
Dans ses prédictions pour les tendances du voyage en 2025, Booking.com a également souligné le gain d’intérêt pour le tourisme nocturne. Il tiendrait de l’envie “d’échanger les foules de la journée avec la magie de minuit”. Près de deux tiers de voyageurs interrogés indiquent ainsi avoir déjà réfléchi à choisir des destinations pour les expériences nocturnes. Leurs activités de prédilection restent les phénomènes de l’univers : 72% parmi eux veulent par exemple aller observer les étoiles, 59% souhaitent voir des événements cosmiques rares (par exemple des éclipses) et 57% veulent apercevoir des constellations spécifiques.
Mais d’autres voyageurs recherchent des activités qui ne sont pas directement liées au ciel nocturne. Ils veulent ainsi partir à la chasse aux truffes en Italie, ou simplement faire un pique-nique sur une plage, un soir de pleine lune. Plus de la moitié des voyageurs indiquent aussi vouloir faire une partie de leurs activités la nuit pour ne pas être exposés aux températures de plus en plus chaudes en journée ou aux rayons UV.
Pollution lumineuse
Que les voyageurs veulent se rendre loin pour observer des phénomènes cosmiques, cela peut en partie s’expliquer par la pollution lumineuse. Dans les villes et aux alentours, la vue du ciel nocturne est limitée par les lampadaires, les néons des magasins ou des restaurants, les voitures qui passent, les immeubles de bureaux allumées toute la nuit, etc. Il faut donc se rendre loin de la civilisation et de la vie urbaine pour avoir une vue beaucoup plus claire du ciel.
Dans les Alpes, où la nuit est effectivement plus noire et le ciel plus étoilé qu’en notre plate Belgique, par exemple, des hôtels ont déjà compris cette tendance et proposent des activités d’observation des étoiles aux voyageurs. Selon l’opérateur de voyage de luxe Scott Dunn, relayé par CNBC, certains voyageurs voudront cependant aller encore plus loin pour voir un ciel dégagé : jusqu’aux côtes nord du Groenland. Elles deviendraient le prochain endroit à ne pas manquer, tandis que la chasse aux éclipses se trouvera sur la bucket list de plus en plus de personnes.
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