Le secteur automobile droit dans le mur
L’indice sectoriel Stoxx 600 Automobiles & parts a plongé de 14% depuis son plus haut de mars, les inquiétudes sur la Grèce s’ajoutant au ralentissement de la croissance des ventes en Europe et surtout, à la nette détérioration des chiffres en en Chine.
Ralentissement des ventes en Europe
Les immatriculations de voitures neuves ont progressé de 1,3% en mai dans l’Union européenne selon l’Acea, plus faible croissance depuis novembre 2013 au début du redressement du marché automobile européen. Les ristournes accordées évoluent de plus à la hausse en Allemagne, marché de référence, selon Autohaus PulsSchlag. Fiat a offert une remise moyenne de 15,7% en mai et Ford, de 14%.
Déprime en Chine
Plus inquiétant, les ventes dans les pays émergents baissent, voire chutent. En Russie, au Brésil et surtout, en Chine, premier marché automobile mondial. Les ventes n’ont progressé que de 1,2% en mai dans l’Empire du Milieu sur fond de ralentissement économique et de limitation des ventes dans les grandes métropoles. Plus inquiétant pour les groupes européens, les marques occidentales perdent des parts de marché. Elles ont de plus réduit leurs prix/marges sur de nombreux modèles et pièces détachées sous la pression de la concurrence et des autorités (enquêtes antitrust).
Constructeurs et équipementiers
Volkswagen a ainsi accusé en avril et mai les premiers replis de ses ventes mondiales depuis 2010, BMW a vu ses ventes reculer pour la première fois en Chine depuis 10 ans. Les analystes de Crédit Suisse ont pour leur part averti que les équipementiers automobiles étant également exposés. La Chine représente ainsi 12% du chiffre d’affaires et plus de 20% des profits de Faurecia. Pour Plastic Omnium, ils épinglent la forte dépendance aux marques occidentales en Chine.
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