La Gen Z en Belgique casse les codes du patrimoine : investir avant toute chose

Une part plus petite pour le compte épargne, et davantage d’argent placé en actions, obligations, cryptomonnaies et dans l’immobilier. Voici comment la génération Z belge répartit son patrimoine, selon une nouvelle étude de Keytrade.
“La Gen Z a une vision fondamentalement différente de la constitution de son patrimoine comparé aux générations précédentes”, montre une étude de la banque Keytrade, en collaboration avec l’Université de Gand. Et une des différences est l’importance donnée au compte épargne : elle garde 11% de son patrimoine financier sur son livret. Contre 18% pour toute la population.
Mais que fait-elle de cet argent ? Eh bien, elle l’investit.
- 30% de la génération Z, née entre 1997 et 2005, place de l’argent en bourse, sur des actions. Pour toutes les générations confondues, c’est 22%.
- 10% des personnes âgées entre 18 et 28 ans environ détiennent des cryptomonnaies (7% en moyenne pour la population belge).
- La Gen Z a aussi un grand appétit pour les obligations (16% en détiennent, soit le double de la population) et les bons de caisse (12%, le triple).
“Les personnes appartenant à la Gen Z accordent moins de confiance au compte d’épargne classique, et choisissent nettement plus souvent des produits plus risqués comme les actions, les cryptomonnaies et les obligations. En moyenne, elles sont moins réticentes au risque que les générations plus âgées. Néanmoins, les montants investis demeurent relativement faibles, probablement en raison d’un budget disponible plus limité. Leur préférence pour, entre autres, les actions individuelles, les cryptos, les obligations, les bons de caisse et les dépôts à terme indique qu’elles sont activement en quête de rendement”, analyse Koen Inghelbrecht, chercheur en marchés financiers à l’UGent.
On peut ajouter que l’épargne reste néanmoins la condition sine qua non de l’investissement. Les experts conseillent généralement d’avoir l’équivalent de trois à six mois de dépenses sur le côté, ou plus, en fonction de la situation financière, familiale et professionnelle de la personne. Cela pour faire face à d’éventuels aléas – sans cette réserve de précaution, il faudrait alors vendre ses actions ou autres actifs et on pourrait être forcé de vendre au mauvais moment, peut-être même à perte.
Immobilier
Les jeunes ont aussi une brique dans le ventre. Près de la moitié d’entre eux (48%) sont par exemple déjà propriétaire de leur bien. Mais pas que : certains ont également des propriétés supplémentaires.
- Pour ce faire, la famille a souvent donné un coup de pouce: 87% a reçu des dons ou héritages, et 47% ont ainsi hérité un bien immobilier.
- 18% des jeunes ont emprunté de l’argent auprès de leur famille.
Autres chiffres : la valeur des biens.
- Leurs biens sont en moyenne plus chers que ceux de la population belge totale. 350.000 euros, contre 300.000. “La Gen Z possèdent moins souvent une maison familiale que la moyenne des Belges, mais si elle en a une, elle vaut généralement plus”, indique aussi l’étude.
- Et pour ce qui est des propriétés supplémentaires, elles représentent en moyenne 35% du patrimoine des jeunes qui en détiennent, contre 22% pour la population totale. Les jeunes investissent donc davantage dans l’immobilier.
Et que fait l’autre moitié des jeunes, qui n’est pas propriétaire ? 31% de la génération Z (ou 60% des non-propriétaires, environ) loue le bien qu’elle occupe, montre l’étude, et le reste vit dans sa famille ou dispose d’un logement gratuit.
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