La Chine dans une position insoluble
Les indicateurs économiques ont à nouveau sérieusement ralenti en août en Chine. Les autorités locales doivent désormais accepter un net ralentissement ou risquer un effondrement à terme de leur économie.
La croissance annuelle de la production industrielle en Chine a chuté de 9% à 6,9% en août, un niveau que la deuxième économie mondiale n’avait plus connu depuis fin 2008 – début 2009 lors de l’annonce d’un vaste plan de relance dans le sillage de la crise mondiale. Au niveau des ventes au détail et des investissements, il est également question de croissance plancher.
Nouveau plan de relance
De nombreux observateurs prévoient déjà un plan de relance plus ambitieux que le mini plan de début d’année, passant notamment comme de coutume par les infrastructures et un accès au crédit plus facile, afin notamment d’enrayer le recul des prix de l’immobilier et de la construction. Cela serait toutefois aller à contrecourant de sa propre politique, Pékin ayant lutté durant de nombreuses années contre une bulle immobilière. Le Fonds monétaire international (FMI) a de plus averti la Chine qu’en poursuivant dans la voie actuelle, la Chine risque fort de voir son économie s’effondrer durablement avant 2020.
Réformes structurelles
L’alternative posée par le FMI est la mise en place réformes structurelles. Certains économistes plaident également en faveur de la création d’un filet de sécurités sociale afin de doper la consommation des ménages, actuellement plombée par un taux d’épargne colossal (plus de 20% des revenus). Cependant, cela signifierait également un ralentissement de la croissance plus marqué dans les prochaines années, le prix à payer pour digérer les excès de l’après crise. Le taux d’endettement global de la Chine e en effet bondi à la suite du plan de relance de 2008-2009 axé sur les infrastructures, trop souvent inutiles.
Cédric Boitte
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