Investissez comme le héros de The Big Short
Michael Burry, le gestionnaire qui a inspiré le best seller et film oscarisé The Big Short, a lancé un nouveau fonds avec des paris pour le moins étonnants.
Retour en grâce des banques
Ayant fait fortune en misant contre le subprime, Michael Burry a clos son hedge fund Scion Capital en 2008. Après quelques années dédiées à la gestion de ses (conséquents) investissements personnels, il a fondé Scion Asset Management. Selon les documents de régulation, ce hedge fund détenait fin 2015 une série de participations dans de grandes banques US comme Bank of America, Citigroup, Bank of New-York ou PNC Financial. Surprenant au vu de ses commentaires, Michael Blurry jugeant que les “plus grandes sont encore devenues plus grandes”, que le système financier demeure soumis à de terribles tensions en raison de la politique des banques centrales. L’investisseur n’évoque toutefois pas de détérioration immédiate et a sans doute été séduit par la valorisation relativement faible des banques, Bank of America affichant un ratio cours /bénéfices de moins de 10 contre plus de 17 pour l’indice élargi américain S&P 500.
L’immobilier et les hôpitaux
Michael Burry mise également beaucoup sur l’immobilier résidentiel. Il a ainsi investi dans une jeune plateforme de crowdfunding de crédits hypothécaires et la principale position individuelle de Scion Asset Management fin 2015 était ainsi NexPoint Residential Trust qui offre un rendement de dividende de 7%. Le segment réglementé (et donc relativement protégé) de l’exploitation d’hôpitaux est représenté par deux leaders aux États-Unis : Community Health et HCA. Enfin, les technologies (sous tous leurs aspects) sont également bien présentes dans le portefeuille du hedge fund : Apple, First Solar et Theravance Biopharma.
Investir indirectement dans l’eau
Il y a toutefois un grand absent dans le portefeuille de Scion Asset Management : l’eau dont il est pourtant question à la fin du film et que Michael Burry a concédé suivre depuis plus de 15 ans. Face aux difficultés d’investir réellement dans l’eau (en tant que matière première), le gourou s’est rabattu sur l’alimentation (qui exige de grandes quantités d’eau) et a notamment acquis des terres agricoles.
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