Sept choses à faire en décembre pour payer moins d’impôts l’année prochaine
Si vous voulez payer moins d’impôts l’année prochaine, voici sept choses que vous pouvez encore faire cette année pour optimaliser votre déclaration d’impôts.
Il ne reste que quelques jours pour effectuer les dernières dépenses fiscales de l’année 2022 afin de réduire vos impôts de 2023. Voici quelques astuces qui pourraient faire la différence pour votre prochaine déclaration d’impôts.
1) Ne pas traîner pour régler les dépenses familiales
Certaines dépenses des ménages font l’objet d’un abattement fiscal, mais doivent être payées avant le 31 décembre.
>>> Les titres-services
Depuis 2014, ils ont été régionalisés. Concrètement la déduction fiscale concerne les titres-services achetés, et pas seulement ceux utilisés. Le montant de réduction dépend du lieu de votre résidence principale (telle qu’inscrite au Registre de la Population) au 1er janvier de l’année suivant l’achat des titres-services. Si vous achetez ces titres-services avant le 1er janvier, ils compteront donc pour la prochaine déclaration (même si vous les utilisez après). Le 1er mars de chaque année vous recevez une attestation fiscale de la part de Sodexo.
En Région wallonne : vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 0,9 €/titre-service sur les 150 premiers titres-services achetés par personne par année fiscale.
A Bruxelles : c’est 1,35 € par titre-service pour les 163 premiers achetés par personne.
En Flandre : c’est 1,8 euros par titre-service pour les 174 titres-services par contribuable.
Attention : le montant additionné des chèques ALE/de proximité et des titres-services est plafonné à 1.570 euros pour ceux achetés en 2022. L’avantage fiscal qui y est lié diffère aussi selon la Région où vous résidez.
Ainsi : en Wallonie, les chèques ALE donnent droit à une réduction de 30%. À Bruxelles, la réduction s’élève à 15%. En Flandre les chèques ALE ont été remplacés par des chèques de prestations de proximité. L’avantage fiscal s’élève à 20%
>>> Garde enfant
Vous pouvez faire valoir maximum 14 euros par jour de garde et par enfant de moins de 14 ans (ou de moins de 21 ans en cas de handicap lourd) pour l’année 2022, mais ceux-ci doivent être effectivement payés avant le 31 décembre. La réduction d’impôt s’élève à 45 % de ces dépenses et est calculée automatiquement. Le gain fiscal peut donc atteindre 6,48 euros net par enfant et par jour de garde et vaut pour les crèches, les camps de vacances ou encore la garderie.
>>> Donner à une bonne cause
Vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 45 % du montant de votre don si celui-ci est d’au moins 40 euros, par année civile et par organisation (il peut être composé de plusieurs versements du même donateur) et s’il est fait auprès d’une organisation agréée. Bon à savoir: il existe plusieurs associations qui permettent de faire des cadeaux-dons à offrir sous le sapin. De quoi faire des cadeaux de Noël généreux, mais soldés puisqu’un don de 40 euros ne vous coutera que 18 euros.
Cet avantage fiscal est possible jusqu’à 10% de votre revenu net imposable et avec un plafond absolu de 392.200 euros précise l’Echo.
2) L’épargne pension
C’est l’avantage fiscal le plus connu en Belgique. Il cache cependant un piège puisque deux systèmes existent. Jusqu’à maximum 990 euros, vous bénéficiez d’un avantage fiscal de 30%. Si c’est plus que 990 euros, sans dépasser 1.270 euros, c’est 25% de réduction d’impôt sur le montant versé sur votre épargne pension. L’astuce est donc de limiter les versements à 990 euros ou bien à verser un montant compris entre 1.188 euros et 1.270 euros.
3) Les épargnes à long terme
Elle donne droit à un avantage fiscal de 30% sur un montant maximal de 2.350 euros. Ce qui représente un gain fiscal maximal de 705 euros. Pour bénéficier de cette réduction fiscale, le contrat doit avoir une durée minimale de 10 ans, être souscrit avant l’âge de 65 ans et mentionner le fait que vous êtes le bénéficiaire vie et, en cas de décès, les personnes jusqu’au second degré plus le conjoint ou cohabitant légal. Ce qui veut dire que si vous n’avez personne dans vos proches qui soit de cet ordre de proximité, vous ne pouvez pas conclure une assurance épargne long terme.
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L’épargne à long terme fait en outre partie du même panier fiscal que le bonus-logement pour habitation propre. Ainsi pour les crédits hypothécaires conclus avant 2016 en Flandre et en Wallonie et avant 2017 à Bruxelles, ces deux avantages fiscaux sont regroupés dans une seule et même enveloppe de dépenses. Concrètement, si c’est votre cas et si vous déclarez les remboursements de votre prêt hypothécaire dans votre déclaration d’impôts, il est probable que vous ayez déjà atteint le plafond. En revanche, si vous n’avez pas contracté de prêt hypothécaire et que vous n’avez pas encore atteint l’âge de 65 ans, vous pourriez bénéficier d’un avantage fiscal intéressant en souscrivant une épargne à long terme.
On notera aussi que pour les crédits hypothécaires conclus à partir de 2016 en Région wallonne, les chèques habitat rentrent aussi en compte. Ce qui risque là aussi de bien remplir votre panier fiscal.
>> Une assurance vie
Les primes que vous versez sur votre contrat d’assurance vie vous donnent droit à une déduction de 30% si vous les déclarez dans votre déclaration fiscale annuelle et que vous avez une attestation de votre assureur. La prime maximale est calculée en fonction de vos revenus et ne peut, comme déjà signalé plus haut, jamais dépasser 2 350 euros pour les épargnes à long terme. Ainsi, si vous avez atteint le plafond, ce conseil n’en est plus un puisque ce genre d’épargne coûte cher et n’a que très peu de rendement dit encore De Standaard. Si ce n’est pas le cas, le montant des primes versées doit ainsi être déclaré dans la rubrique “primes d’assurances vie individuelles contractées à partir du 1er janvier 2005 qui entrent en considération pour la déduction pour habitation unique” dans le cadre IX, code 1371 ou 2371 de la déclaration fiscale.
Attention : si vous déclarez le montant de ces primes afin de bénéficier d’une déduction, ce montant devient fiscal et les capitaux qui vous seront versés en cas de décès seront taxés.
>> Prolonger ou prendre un emprunt pour une seconde résidence
L’avantage fiscal pour une résidence secondaire ou un immeuble d’investissement relève de la compétence des autorités fédérales. Ceux-ci tombent sous le même plafond fiscal des épargnes à long terme de 2 350 euros maximum par contribuable. Ainsi, si vous avez emprunté pour une résidence secondaire ou un bien d’investissement en 2022, vous pouvez demander un avantage fiscal de 30%. Celui-ci est calculé sur les remboursements de capital et les primes d’assurance solde restant dû.
Attention : si cet avantage reste valable pour les emprunts en cours, il va disparaître à partir de 2024. Il vous reste donc un an pour craquer sur une résidence secondaire. Et si vous souhaitez prolonger un tel prêt pour profiter de cet avantage plus longtemps, cela devra être fait avant le 31 décembre de cette année. Les reports d’échéances à partir du 1er janvier seront considérés comme inexistants par les autorités fiscales précise le quotidien De Standaard.
4) Épargner pour la pension complémentaire
Comme pour les deux conseils précédents, vérifiez si vous n’avez pas atteint le plafond de 2 350 euros. Si ce n’est pas le cas, sachez que les dépôts pour l’épargne-pension que vous effectuez encore en décembre vous donneront droit à un allègement fiscal l’année prochaine.
Une info particulièrement utile si, par exemple, vous ne constituez pas de pension complémentaire auprès de votre employeur ou de votre secteur, ou si elle est très faible. Cela vous permet de prendre l’initiative de vous en constituer une vous-même à travers ce qu’on appelle la “Pension Libre Complémentaire pour les Travailleurs Salariés (PLCS)“. Si vous n’êtes pas affilié à un plan de pension complémentaire organisé par un employeur ou un secteur, vous pouvez épargner chaque année un montant équivalent à 1670 euros (en 2022) ou – si le calcul aboutit à un montant plus élevé – à 3 % du salaire brut que vous avez perçu deux ans auparavant.
Les contributions donnent droit à une réduction d’impôt de 30 % des montants versés. Le précompte professionnel tiendra déjà compte de cette réduction d’impôt de 30 % sur les contributions ; seuls 70 % des contributions seront donc effectivement retenues sur votre salaire.
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Il y a aussi la convention de pension pour travailleur indépendant (CPTI). Ces indépendants qui exercent en personne physique peuvent se constituer une pension complémentaire en bénéficiant, d’une réduction d’impôt de 30% sur les montants versés. “Attention toutefois à respecter la règle des 80%, qui impose que la somme de toutes les pensions (pension légale, PLCI, CPTI, cotisation Inami…), convertie en rente ne peut dépasser 80% de la rémunération régulière annuelle brute”, précise encore L’Echo.
5) Installer une bonne de recharge pour votre voiture électrique
Si vous avez l’intention de placer une borne chez vous pour recharger votre voiture électrique, ne tardez pas trop précise De Standaard. Afin d’encourager les personnes physiques à installer une borne de recharge à domicile pour les voitures électriques, une réduction d’impôt a été introduite pour les dépenses que le contribuable a effectivement payées au cours de la période allant du 01.09.2021 jusqu’au 31.08.2024 inclus. Cette réduction, à concurrence d’un montant de 1.500 euros par borne de recharge et par contribuable, varie cependant entre 45% et 15% en fonction de l’année de paiement des dépenses. Ainsi, si vous souhaitez bénéficier des 45% de réduction, la facture devra être effectuée avant le 31.12.2022 inclus. Après, la réduction ne sera que de 30 % et même passera même à 15% en 2024. Bon à savoir : si la borne ne peut être installée avant janvier, vous pouvez payer un acompte.
Attention: une borne de recharge installée par le contribuable lui-même n’entre pas en considération pour la réduction d’impôt. Et partir de 2023, le plafond pour la borne de recharge bidirectionnelle qui permet d’utiliser la batterie de votre voiture à des fins domestiques sera relevé à 8.000 euros.
6) Investir avec des déductions fiscales
Certains investissements permettent d’obtenir un allègement fiscal de dernière minute :
>>> Le dispositif Tax Shelter est un incitant fiscal pour que les investisseurs stimulent directement l’activité d’entreprises débutantes, tout en minimisant les risques. Il a été étendu aux plateformes de crowdfunding agrées. Concrètement, en investissant dans une entreprise éligible au Tax Shelter via une plateforme de crowdfunding agréée certains investissements de crowfunding peuvent s’accompagner de réduction d’impôt de 25 à 45 % du montant investi. De quoi aider les PME en ces temps difficiles, sans, trop, se ruiner. Et pas besoin d’investir des sommes folles, puisque des petits apports suffisent.
>>> Il y a 5% de déduction fiscale pour les investissements dans des fonds de développement. C’est plafonné à max 330 euros ( soit 6 600 euros d’investissement) et les actions doivent être conservée pendant au moins cinq ans.
7) Isoler son toit (Wallonie)
Les dépenses effectuées pour isoler son toit peuvent obtenir une réduction d’impôts de 30% avec une réduction maximale de 3.420 euros par habitation. La Région Wallonne propose aussi une réduction fiscale de 5% sur les dépenses réellement effectuées pour les propriétaires qui rénovent un bien loué à une agence immobilière sociale (AIS), avec un maximum annuel de 1.280 euros par habitation.
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