On doit de plus en plus souvent payer pour pouvoir gonfler ses pneus. Ce service était pourtant autrefois gratuit. Pourquoi ce changement ?
Aujourd’hui, il est courant de devoir payer pour utiliser les compresseurs d’air disponibles dans les stations-service. Bien que les sommes demandées ne soient pas énormes, ce service était autrefois offert. Si l’on doit aujourd’hui souvent sortir la monnaie, c’est parce qu’il n’y a bien que l’air qui est gratuit.
Un service à la clientèle
On assiste aujourd’hui à une généralisation des machines payantes disponibles 24h/24. Si l’on en trouve encore des gratuites, il faut le plus souvent compter en moyenne 1 euro pour regonfler ses pneus, et même 2 euros si l’on est un peu lent et qu’on a besoin de 12 minutes au lieu de 6. L’automobiliste peut grogner, cela reste avant tout un service à la clientèle. Car malgré la participation des consommateurs, ce genre d’appareil est en effet rarement très rentable. Les appareils nécessaires pour le compresser (environ 3 500 euros par machine) représentent un investissement, tout comme l’électricité requise pour les faire fonctionner. A cela s’ajoutent des frais de maintenance qui sont conséquents puisque ces compresseurs sont souvent maltraités et doivent être régulièrement remis à neuf.
Sécurité et économie
Si le service requiert désormais une modeste participation, il ne doit pas être négligé.Maintenir ses pneus à la bonne pression permet d’éviter une usure excessive des pneus et participe à la sécurité. Une pression insuffisante peut entraîner une surchauffe du pneu et le déformer. Elle augmente également la consommation de carburant. Des pneus sous-gonflés augmenteraient la consommation en moyenne de 0,3 à 0,5 L/100 km. Si le pneu est abîmé, cela peut même faire grimper la consommation de 10%. Un pneu sous-gonflé réduit également l’adhérence au sol, la distance de freinage et la tenue de route. Le surgonflage impacte également la tenue de route (risque d’aquaplanage) et la distance de freinage. Tant le sous-gonflage que le surgonflage aggravent le risque de crevaison ou d’éclatement, surtout en cas de canicule.
Comme 15% des accidents mortels sur les autoroutes sont dus à des pneus surgonflés ou sous-gonflés, cela vaut la peine de chercher de la monnaie et de vérifier ses pneus avant de prendre la route.
Surtout pour les véhicules électriques
Les véhicules électriques ou hybrides rechargeables sont sensiblement plus lourds que leurs équivalents thermiques, ce qui aggrave encore la déformation des pneus. Il faut donc redoubler de vigilance.
Quelques conseils
- Contrôlez la pression des pneus à froid : Votre véhicule doit être immobilisé depuis au moins 3 heures et la pompe doit se situer à moins de 5 km.
- Contrôlez la pression tous les mois : Un pneu peut perdre jusqu’à 0,1 bar/mois. Faites-le également avant chaque grand trajet.
- Assurez-vous que la pression de vos pneus soit la même à droite comme à gauche.
- Respectez la pression préconisée par le constructeur du véhicule : Elle est souvent indiquée dans la portière du conducteur.
- Utilisez les témoins d’usure : certains pneus en sont pourvus (logo, chiffre…), mais il existe également des jauges numériques ou manuelles.
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