Galápagos abandonné par AbbVie
Mauvaise nouvelle pour la biotech belgo-néerlandaise, son partenaire américain AbbVie a décidé de ne pas exercer son option sur le filgotinib, traitement expérimental le plus avancé et le plus important de Galápagos.
Un contrat de plus d’un milliard
Après des résultats scientifiques satisfaisants contre la polyarthrite rhumatoïde, les marchés estimaient comme acquis qu’AbbVie lèverait son option lui permettant de reprendre le filgotinib. Galápagos aurait ainsi reçu un versement de 200 millions de dollars à majorer de paiement d’étape jusqu’à un milliard de dollars et de royalties sur les ventes éventuelles. AbbVie en a toutefois décidé autrement.
Un nouveau partenaire
Optimiste patenté, le CEO de Galápagos, Onno van de Stolpe, se dit heureux de ce dénouement alors que la société pourra compter sur son imposante trésorerie de 405 millions fin juin pour lancer les études de phase 3 début 2016. Il est toutefois clair que Galápagos devra se trouver un nouveau partenaire tant l’indication de la polyarthrite rhumatoïde est vaste et donc coûteuse en termes de développement. Johnson & Johnson avait notamment été cité en début d’année.
Un échec à gérer
Reste à voir quelles conditions Galápagos parviendra à négocier. AbbVie a multiplié les développements dans l’indication de la polyarthrite rhumatoïde, dont il détient le traitement de référence actuel avec l’Humira qui a généré des ventes de 12,5 milliards de dollars en 2014 (63% du chiffre d’affaires du groupe) mais dont le brevet arrive à échéance fin 2016. Le filgotinib est le second des 5 traitements expérimentaux concernés qu’AbbVie abandonne après le tregalizumab (partenariat avec la biotech allemande Biotest) dont les résultats scientifiques avaient déçu. Reste deux programmes internes au groupe américain, dont un de la même classe que le filgotinib sera prochainement lancé en phase 3, et un partenariat avec une autre biotech belge : l’ALX-0061 d’Ablynx.
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