Waterloo Asset Management, le nouveau venu de Waterloo
Waterloo Global Flexible est une approche originale de la gestion flexible, qui prend le pari d’être exposé à tout moment sur l’ensemble des secteurs boursiers.
Le segment des fonds mixtes flexibles est dominé par des produits affichant des encours sous gestion souvent gigantesques. Durant l’année 2023, c’est toutefois Waterloo Sicav – Global Flexible qui est ressorti en tête du peloton, avec une progression de 17,1%. Nous sommes récemment partis à la rencontre des spécialistes de Waterloo Asset Management, un gestionnaire d’actifs installé à quelques centaines de mètres du célèbre champ de bataille.
La principale particularité de notre gestion est que nous investissons sur l’ensemble des 24 secteurs économiques identifiés sur les marchés boursiers.”
Trois pôles
” Waterloo Asset Management est né en 2008 et est le fruit de plusieurs banquiers privés qui ont travaillé dans de grandes banques belges (Dexia, Degroof, Petercam), indique Jérémie Pulinx, fondateur et membre du conseil d’administration de Waterloo AM. Nous avons tous plus ou moins 20 ans d’ancienneté dans le secteur financier.” Au fil du temps, Waterloo Asset Management a vu ses actifs sous gestion grimper jusqu’à plus de 400 millions d’euros.
“Notre comité d’investissement est notamment composé de deux professeurs d’université, Mikael Petitjean (UCLouvain) et Christophe Desagre (Ichec), qui ont mis en place un modèle macroéconomique qui définit une allocation d’actifs, explique Jérémie Pulinx. Celle-ci va ensuite être implémentée dans les portefeuilles des clients à côtés desquels nous sommes investis à travers trois pôles de gestion complémentaires.”
Architecture ouverte
Le premier est l’utilisation de l’architecture ouverte, et donc la sélection de gestionnaires externes de qualité, avec une prédilection pour les fonds mixtes flexibles ayant des approches d’investissement complémentaires. “Nous procédons à un screening des différents produits disponibles sur le marché, indique Frédéric Steinkuhler, responsable des investissements de Waterloo AM. Nous regardons la renommée du gestionnaire, en évitant ceux qui sont trop petits car la liquidité est un facteur important dans notre sélection, et en veillant à ce que les performances des différents fonds soient peu corrélées entre elles. Il en résulte une sélection très stable dans le temps de 16 produits, sur lesquels nous faisons un suivi régulier.” Cette sélection est utilisée notamment dans la gestion du fonds Waterloo Sicav Global Balanced Selection, qui contient plusieurs produits bien connus comme R-co Valor, Flossbach von Storch Multiple Opportunities, Varenne Global ou ODDO BHF Polaris Balanced.
Gestion par “trackers”
Le deuxième pôle de gestion est une utilisation de trackers pour implémenter la stratégie définie par le comité d’investissement en termes de zones géographiques et de classes d’actifs dans les portefeuilles des clients.
Nous détenons tous les ‘Magnificent Seven’ dans notre portefeuille.
“Ce sont des produits qui permettent de diversifier facilement les portefeuilles, tout en ayant des performances généralement meilleures que le marché sur le long terme, et avec des frais de gestion très compétitifs”, poursuit Frédéric Steinkuhler. Ce dernier souligne d’ailleurs que le plus important sur le long terme pour dégager une surperformance n’est pas nécessairement une bonne sélection des actions, mais bien de ne pas se tromper dans l’allocation entre les différentes classes d’actifs, qui détermine jusqu’à 80% de la performance sur le long terme. “Il est plus important d’être investi sur le secteur bancaire européen que de savoir si on va acheter BNP Paribas ou Société Générale”, rappelle-t-il.
Tous les secteurs
Enfin, le troisième pole est la gestion mixte en lignes individuelles de conviction, qui est répercutée dans le fonds Waterloo Sicav Global Flexible (lancé en 2016), qui a décroché dans le courant de 2023 sa cinquième étoile Morningstar sur une période de trois ans avec une performance annualisée proche de 8% et une volatilité très maîtrisée. “Nous avons la possibilité d’être exposés sur les actions entre 30 et 80% de nos actifs sous gestion, explique Frédéric Steinkuhler. Nous sommes actuellement très proche de notre limite haute.”
La sélection d’actions individuelles utilise une dizaine de critères pondérés de manière équivalente. Le résultat de cette analyse permet de fixer le poids de la cinquantaine d’actions utilisées dans l’allocation d’actifs. “La principale particularité de notre gestion est que nous investissons sur l’ensemble des 24 secteurs économiques identifiés sur les marchés boursiers, avec toujours au minimum deux actions dans chaque secteur appartenant à des zones géographiques différentes”, avec la possibilité de monter à trois ou quatre positions sur un secteur si le contexte est particulièrement favorable.
Nous n’avons pas de projets visant à élargir notre gamme, car nous préférons nous consacrer à ce que nous savons faire.
Maturité fixe
Frédéric Steinkuhler avoue par exemple être exposé à hauteur de 1% sur les producteurs d’électricité, “même si nous n’avons clairement pas beaucoup d’appétit pour le secteur à l’heure actuelle”. Ce positionnement a permis notamment à la stratégie de bien résister durant l’année 2022 grâce à l’exposition sur les ressources naturelles et sur les pétrolières. “Nous avons également la possibilité de pouvoir varier fortement de notre indice de référence, ce qui nous a permis de fortement surpondérer l’exposition sur le secteur technologique en 2023.”
Les gestionnaires vont privilégier des grandes capitalisations liquides, des noms connus de tous les investisseurs, par exemple des titres tels que Microsoft, SAP, Novo Nordisk, NVidia ou Apple parmi les principales positions. “Nous apprécions les sociétés qui sont en mesure de pouvoir absorber la hausse des coûts et qui vont continuer d’avoir du potentiel de fixation des prix dans un contexte économique inflationniste. Nous détenons d’ailleurs tous les Magnificent Seven dans notre portefeuille.“
Disponibilité
De son côté, la poche obligataire peut varier de 0 à 50% des encours, contre une fourchette de 0 à 70% pour la position monétaire. “La poche obligataire représente actuellement 17% des encours, que nous diversifions principalement en utilisant des fonds à maturité fixe. Ces produits nous permettent d’avoir moins de sensibilité à la variation des taux avec un bon étalement des maturités durant les prochaines années. En règle générale, nous n’avons toutefois pas spécialement envie d’augmenter la poche obligataire à plus de 20% des actifs sous gestion, car le principal facteur de performance d’un portefeuille mixte sur le long terme reste la poche actions.” Frédéric Steinkuhler explique également utiliser pleinement les limites de gestion du portefeuille. “Nous étions par exemple totalement sortis de l’obligataire durant l’année 2022”, dit-il. Il souligne également ne pas utiliser des produits financiers complexes, pour que le produit reste simple et transparent pour les clients.
Les fonds de Waterloo Asset Management sont disponibles sur diverses plateformes en ligne ainsi que par l’intermédiaire des assureurs de branche 23 opérationnels en Belgique. “Notre ambition pour cette année est d’atteindre la barre des 500 millions d’euros en encours sous gestion, conclut Jérémie Pulinx. Pour le moment, nous n’avons pas de projets visant à élargir notre gamme, car nous préférons nous consacrer à ce que nous savons faire sans nous fourvoyer avec le lancement d’une multitude de nouvelles stratégies.”
500 millions – En euros, le montant ambitionné d’actifs sous gestion du fonds Waterloo Global Flexible.
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