Le patrimoine financier des ménages belges a franchi un nouveau cap en 2024, atteignant 1.264,4 milliards d’euros, selon les derniers chiffres de la Banque nationale de Belgique. Une progression de 6 %, portée par la valorisation des actifs et des investissements majoritairement orientés vers des placements prudents.
Le patrimoine financier des ménages belges a continué de grimper, de 6%, pour établir un nouveau record, à 1.264,4 milliards d’euros au 31 décembre dernier, communique lundi la Banque nationale de Belgique (BNB). Les actifs financiers ont en effet augmenté de 5,2% et atteint 1.622 milliards d’euros, contre des dettes financières, elles aussi en progrès, qui se sont établies à 357,6 milliards d’euros (+2,4%).
L’an dernier, les investissements nets des ménages belges se sont élevés à 24,4 milliards d’euros. Ceux-ci se composent pour l’essentiel d’instruments peu risqués, à savoir des comptes à terme (+ 13,4 milliards d’euros), des comptes d’épargne (+ 9,1 milliards d’euros) et des comptes à vue (+ 1,8 milliard d’euros), énumère la BNB.
Les fonds d’investissement conservent leur attrait
Les fonds d’investissement sont en outre restés populaires, des acquisitions supplémentaires à hauteur de 5,4 milliards d’euros ayant été enregistrées en 2024, complète la Banque nationale.
Le succès remporté par les titres de créance en 2023 a, en revanche, pris fin, notamment en raison de l’échéance du bon d’État à un an proposé en septembre 2023 et qui avait attiré à lui seul plus de 22 milliards d’euros. La volatilité des taux d’intérêt et d’autres alternatives plus sûres ont également fait chuter les investissements dans les titres à revenu fixe de 6,5 milliards d’euros durant l’année 2024.
En cette période de turbulences boursières, les actions cotées ont fait l’objet de ventes nettes, à concurrence de 2,1 milliards d’euros.
Outre les investissements, la valorisation des actifs financiers a joué un rôle majeur dans la croissance observée en 2024, interprète encore la BNB. L’incidence des effets de valorisation positifs sur le portefeuille des ménages belges s’est élevée à 55,1 milliards d’euros, en grande partie grâce aux parts de fonds d’investissement (+ 31,6 milliards d’euros), devant les produits d’assurance (+ 15 milliards d’euros) et les actions cotées (+ 4,9 milliards d’euros).
Placements sans risque
Au 31 décembre, plus d’un tiers du portefeuille des ménages belges était investi dans des instruments sans risque (comptes d’épargne, comptes à vue, comptes à terme et les espèces). Près des deux tiers consistaient donc en des formes de placement qui sont davantage soumises aux fluctuations des taux d’intérêt et à celles des marchés boursiers. Ainsi, 5,4% du portefeuille des ménages belges étaient directement investis dans des actions cotées, tandis que 18,7% étaient constitués de parts de fonds d’investissement, qui placent à leur tour une partie des montants reçus dans des actions cotées.
Selon l’analyse de la BNB, les ménages belges consacrent environ 15% de leur portefeuille à des actions cotées, tant en réalisant des achats directs que par l’intermédiaire de fonds d’investissement.
Enfin, les engagements financiers des particuliers ont augmenté de 8,2 milliards d’euros en 2024, atteignant un encours de 357,6 milliards d’euros. Cette hausse tient presque entièrement à un accroissement des crédits hypothécaires (+7 milliards d’euros). Les autres prêts à long terme se sont eux aussi renforcés, de 1,3 milliard d’euros, en 2024.
