Le nouveau bon d’Etat fait mieux que beaucoup de comptes d’épargne
Intéressant le nouveau bon d’Etat à un an ? Avec un rendement net de 2,24 %, il rapportera en tous cas plus que la plupart des livrets d’épargne, à commencer par ceux des grandes banques, BNP Paribas Fortis et compagnie.
Dévoilés hier par l’Agence de la dette, les taux pour les prochains bons d’État sont connus. Celui du bon à un an se monte à 3,20 % brut sur un an, soit 2,24 % net après retenue du précompte mobilier de 30 %. Celui du bon à huit ans s’élève pour sa part à 2,80 % brut, soit 1,96 % net de précompte.
Plus que dans les grandes banques…
Si on compare le rendement proposé par ce nouveau bon à un an avec des produits similaires comme le livret, celui-ci est nettement plus intéressant que les taux affichés par la plupart des comptes d’épargne, certainement si on regarde du côté des grandes banques, qui trustent trois quarts des dépôts d’épargne.
Sur son compte de base, KBC (CBC en Wallonie) propose en effet à peine 0,90 % (prime de fidélité de 0,45 % comprise). BNP Paribas Fortis se montre un peu moins radine avec son compte d’épargne Plus qui octroie 1,75 %, mais avec un taux de base de seulement 0,50 %, lequel est assorti d’une grosse prime de prime de fidélité de 1,25 %. Idem chez Belfius où le compte Fidelity propose 2 % tout rond mais avec seulement 0,25 % de base et 1,75 % de fidélité.
En réalité, ING est la seule des quatre grandes banques du pays qui offre un tout petit peu plus que le nouveau bon d’Etat avec un taux global de 2,25 % sur son compte classique (taux de base de 0,50 % + prime de fidélité de 1,75 %). Mais c’est vers des petites banques comme NIBC ou MeDirect qu’il faut se tourner pour trouver une petite poignée de taux de base plus élevés et des rendements globaux plus avantageux tournant autour des 3 % net. Et ce, sans devoir passer par un compte à versements mensuels.
… mais concurrence du bon de caisse
Le prochain bon d’Etat à un an rencontrera-t-il pour autant le même succès que celui de septembre qui, rappelons-le, bénéficiait d’un précompte réduit de 15 % ? Rien n’est moins sûr. Pas sûr en effet que les épargnants vont se ruer sur la nouvelle émission. D’abord parce que les banques ont ajusté ces derniers mois leurs conditions sur les livrets d’épargne. Pas tellement sur le taux de base mais surtout sur les primes de fidélité. Primes de fidélité que les épargnants perdront donc s’ils investissent dans le nouveau bon d’Etat. Tout simplement parce que celle-ci n’est acquise qu’après un an.
Pas sûr que les épargnants vont se ruer aussi parce que les principales enseignes du marché ont remis au goût du jour le bon de caisse qui est un produit similaire et qui entre en concurrence directe avec le nouveau bon à un an. Dernièrement, Belfius et BNP Paribas Fortis ont relancé un bon de caisse d’une durée d’un an avec un coupon brut de 3 %. Une opération qui s’est d’ailleurs traduite par un succès rapide et une clôture anticipée du côté de BNP Paribas Fortis. Un succès qui laisse entrevoir de nouvelles émissions dans les prochains, alors que la date d’échéance du bon d’Etat émis en septembre approche à grands pas. Et que la bagarre entre banques pour tenter de récupérer une partie des 22 milliards aspiré par celui-ci s’annonce féroce.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici