Correction imminente à Wall Street ? Un des grands optimistes devient inquiet

Des traders à la bourse de New York. (Photo by Spencer Platt/Getty Images) © Getty Images

Il faudrait s’attendre à une baisse de 7% pour l’indice principal de la bourse américaine, le S&P 500. C’est un des analystes les plus optimistes qui le prédit. Mais la chute devrait être de courte durée.

Tout va pour le mieux pour le S&P 500. Il est en hausse de près de 5% sur l’année, et il a enfin pu retrouver son niveau de fin 2021 et effacer les lourdes pertes subies en 2022. Mais il ne faudrait pas garder espoir : cette hausse devrait mordre la poussière sous peu. Et c’est un des plus grands optimistes de la place boursière américaine qui le dit ; Tom Lee de Fundstrat.

Pourquoi une rechute ? Dans son analyse, il se base sur les données historiques de l’indice phare de Wall Street. Il a augmenté de plus de 20% en 14 semaines (ou depuis fin octobre, en l’occurrence). Sur ces 14 semaines, il y a eu 13 semaines durant lesquelles l’indice a clôturé dans le vert. Depuis 1927, il y a eu sept épisodes de hausses sur 14 semaines (dont 13 dans le vert). Dans quatre cas sur sept, l’indice a atteint un pic dans les deux semaines qui suivent et s’est mis à chuter par la suite.

“Je pense que nous pourrions nous approcher de quelque chose de proche de 5.000, peut-être un peu plus (le niveau de ce mardi est de 4.954 points, NDLR), et ensuite je pense qu’il y aura une baisse”, explique-t-il, relayé par Insider.

Quelle chute ?

Mais un autre élément technique prédisant une baisse entre en compte, ajoute-t-il. Entre octobre 2022 et janvier 2023 environ, l’indice a augmenté de 20%, avant de perdre 9% en février 2023. Puis entre mars et août, il a de nouveau gagné 20%, avant une nouvelle chute de 11% en septembre et octobre. Depuis ce creux, il est donc en hausse de 20% à nouveau. Pour Lee, ce mouvement se répèterait donc, à la “jamais deux sans trois”.

La chute serait cependant moins sévère que la moyenne de 10% qu’on imaginerait en suivant son calcul. Il faudrait s’attendre à une baisse de -7%, selon Lee.

A échelle macroéconomique, l’élément qui pourrait donc pousser les cours vers le bas (parce qu’il n’y a pas que les analyses techniques qui comptent et les mouvements du passé ne garantissent pas les hausses ou baisses futures) serait un ralentissement des activités accompagné d’un manque de perspectives sur les baisses des taux de la Fed.

Mais cette baisse ne sera finalement que de courte durée, estime Lee. Sur le reste de 2024, le S&P 500 devrait rallier jusque 5.200 voire 5.400 points, soit une hausse de 5 ou 9% comparé au niveau d’aujourd’hui.

Quand les pessimistes… deviennent optimistes

Personne n’a de boule de cristal, bien sûr. La preuve, c’est qu’à l’heure où Lee, un des plus grands optimistes, devient pessimiste (du moins pour le court terme), des pessimistes deviennent optimistes, de l’autre côté.

Il s’agit des analystes de JP Morgan. Dans une note publiée ce mardi, ils indiquent qu’ils sont désormais “tactiquement optimistes”. Ils admettent avoir été trop prudents pour le mois de janvier et que les résultats annoncés par les entreprises étaient finalement meilleurs que ce qui était attendu. Pareil pour les chiffres du PIB et du marché de l’emploi.

Malgré ce regain d’optimisme pour les actions, ils continuent néanmoins de favoriser le cash (comme des obligations, par exemple) comme produit d’investissement, au vu des risques qui courent toujours pour l’économie mondiale.

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