Contrat fixe chez Engie : plus de 300 euros par an plus cher
Le fournisseur Engie proposera à nouveau un contrat d’énergie à prix fixe, à partir du mois d’avril. Est-il intéressant de passer à un tel contrat ? On fait le point.
Engie va de nouveau, dès le 1er avril, proposer à ses clients résidents et « petits professionnels » un contrat de fourniture d’énergie (électricité et gaz) à prix fixe, d’une durée d’un an, annonce ce jeudi le fournisseur d’énergie.
En raison de la forte fluctuation des prix de l’énergie depuis un an et demi, les contrats fixes avaient temporairement disparu de l’offre des fournisseurs belges d’énergie. Jusqu’ici, Luminus était le seul sur le marché belge à proposer de nouveau des contrats fixes, depuis janvier. Maintenant que les prix du gaz ont à nouveau fortement baissé, les clients peuvent à nouveau souscrire un contrat à tarif fixe d’un an chez Engie.
L’offre « Easy fixe » sera proposée en « quantité limitée » et est destinée notamment aux clients dont le contrat fixe sera renouvelé en juin 2023 et aux consommateurs « qui privilégient la stabilité et la visibilité sur le long terme », développe Engie. Le fournisseur ajoute qu’il « réintroduira les contrats à prix fixes de manière progressive et maitrisée en évaluant les attentes globales du marché belge et en tenant compte de l’évolution des conditions de marché ».
” Si les prix ne remontent pas, vous paierez plus cher avec un contrat à prix fixe. »
Engie se prémunit contre une forte augmentation des prix en proposant des contrats fixes. « Les prix ont fortement baissé depuis janvier, mais personne n’a de boule de cristal“, déclare la porte-parole Nele Scheerlinck, cité par De Standaard.
Le fournisseur ne s’attend pas à une ruée sur les contrats fixes. « Les clients attendent toujours une nouvelle baisse des prix”, déclare Scheerlink.Tout le monde n’opterait en effet pas tout de suite pour un contrat fixe : si le prix baisse encore, le consommateur perd en effet des avantages. En outre, le prix d’un contrat fixe est légèrement plus élevé que celui d’un contrat variable. « Pour offrir la garantie de prix, nous devons facturer un peu plus cher », explique la porte-parole d’Engie.
Plus de 300 euros plus chers par mois
Engie estime la différence de prix à 27 euros par mois pour une famille consommant en moyenne 3.000 kWh d’électricité et 13.000 kWh de gaz par an. Les personnes qui optent pour la sécurité d’esprit en bloquant leur tarif paieront donc 324 euros de plus par an par rapport aux tarifs variables actuels. En cas de baisse des prix, cette différence s’accroît encore. Avec un contrat fixe, le prix est bloqué, avec un contrat variable, les tarifs baissent.
Les prix des contrats adaptés tous les mois
Par ailleurs, les prix des contrats variables, proposés comme “Easy variable”, seront désormais adaptés plus rapidement. Jusqu’à présent, ces tarifs n’étaient adaptés que trimestriellement. Désormais, ils le seront tous les mois. Mais une augmentation ou une diminution des prix ne se traduira pas automatiquement par une baisse de la facture anticipée. Celle-ci n’est adaptée qu’au moment de la conclusion d’un contrat. “Nous conseillons à nos clients de vérifier tous les trois mois, sur la base des relevés de compteur, si l’acompte doit être adaptée“, a déclaré Electrabel.
Les clients dont le contrat variable avec Engie arrive à échéance ne seront pas automatiquement transférés vers un contrat fixe. Ceux qui ont encore un ancien contrat fixe qui expire bientôt recevront une proposition d’Engie pour passer au nouveau contrat fixe, ce qui signifie en pratique qu’ils seront transférés s’ils ne prennent pas eux-mêmes les mesures nécessaires. Il s’agit notamment des clients qui ont signé un contrat d’énergie de trois ans en 2020, alors que les prix étaient tout simplement très bas.
Ils devront faire face à une augmentation de 1.540 euros par an en moyenne en raison de l’augmentation des prix de l’énergie, note aussi De Standaard.
Après avoir atteint des prix insensés à la fin de l’été 2022, dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la coupure de gazoducs alimentés par la Russie, les cours du gaz en Europe (TTF) ont fortement reflué ces derniers mois, profitants d’un hiver clément et de l’afflux de GNL (gaz naturel liquéfié
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