Réforme fiscale : Le caddy des Belges (encore) plus cher?

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Afin de financer sa réforme fiscale, le ministre des Finances propose, entre autre, de prélever un milliard d’euros de taxes supplémentaires sur la consommation.

Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem a présenté ses propositions de réforme fiscale. Le secteur du commerce alimentaire sera particulièrement touché par celle-ci. En cause ? Les taux de TVA de 6 et 12% vont être modifiés.

Certains aliments deviendraient donc beaucoup moins chers, c’est le cas des produits sains comme les fruits et légumes qui passeront à 0% de TVA. Le prix des produits d’hygiène comme les couches, les serviettes hygiéniques ou les tampons diminuerait également et passera à 0% de TVA.

Cette réduction de TVA serait compensée par le passage à un taux plus élevé pour de nombreux produits alimentaires actuellement soumis à une TVA de 6 %. Les viandes, poissons, produits laitiers, café, céréales, huile, livres, … deviendront ainsi plus chers avec un taux de 9 %.

A noter que ces produits ont déjà enregistré une forte hausse à cause des prix de l’énergie et de la hausse des matières premières. Les produits laitiers par exemple sont devenus 30% plus onéreux cette année.

Une augmentation des prix

La proposition passe mal du côté de la fédération du commerce qui estime que “l’ensemble des caddies de Belgique réunis deviendront ainsi d’un seul coup plus chers d’un milliard et demi d’euros”.

“La marge nette des supermarchés en Belgique a déjà chuté à 1,29% l’année dernière. Cela signifie qu’un supermarché réalise à peine un bénéfice de 1,29 euro sur un caddie de 100 euros. Avec une marge aussi faible, il est inévitable que toute augmentation de prix imposée par le gouvernement soit répercutée sur les consommateurs. Nous ne pourrons pas faire autrement”, prévient Dominique Michel, CEO de Comeos.

“L’ensemble des caddies de Belgique réunis deviendront ainsi d’un seul coup plus chers d’un milliard et demi d’euros.”

En Flandre, Vooruit et Groen avaient déjà fait savoir qu’ils étaient favorable à une taxation plus lourde des produits qui ne seraient pas sains. Ces aliments (en particulier les aliments transformés) sont souvent moins chers, mais pèsent indirectement sur les dépenses de santé des pouvoirs publics par le biais de maladies d’abondance telles que l’obésité et le diabète. 

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