Le cours du riz s’envole

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Après le blé suite à la guerre en Ukraine, c’est au tour d’un autre pilier de notre alimentation de flamber. Le cours du riz a gagné 50% depuis le début de l’année et a atteint des niveaux inédits.

C’est une autre mauvaise nouvelle pour notre portefeuille. Mais c’est aussi et surtout une catastrophe pour la sécurité alimentaire dans un grand nombre de pays où il représente une large majorité des apports caloriques quotidiens. Le cours du riz, denrée de base pour la moitié de la population mondiale, s’envole depuis le début de l’année (+ 50%).

La semaine dernière, le prix du riz thaï, le cours de référence en Asie, a atteint les 650 dollars la tonne. C’est un niveau record depuis la crise alimentaire de 2008 où, pour protéger leur population, l’Inde et le Vietnam, deux des trois plus importants producteurs, avaient limité leurs exportations. Le cours avait alors brièvement frôlé les 1.000 dollars.

La situation est différente aujourd’hui car les stocks sont plus importants qu’il y a 15 ans mais trois facteurs contribuent à tendre le marché et à rendre l’avenir très incertain. D’abord, la sécheresse depuis le début de l’année en Thaïlande, le deuxième producteur mondial, un phénomène qu’El Nino, apparu il y a peu, vient encore aggraver.

La forte baisse des précipitations (40%) a conduit le gouvernement à obliger les agriculteurs à restreindre la production de riz, très gourmande en eau. Ensuite, depuis la fin juillet, l’Inde a décidé de restreindre drastiquement ses exportations. La météo n’est pas en cause mais bien la volonté du gouvernement de stabiliser les prix sur le marché interne avant les élections générales du printemps prochain. Enfin, ce n’est pas la sécheresse mais les tempêtes et les inondations qui ont ravagé la production agricole chinoise. Le pays se voit contraint d’augmenter ses importations et aggrave la situation tendue sur le marché.

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