Comment le secteur laitier s’empare de la durabilité
Le secteur agricole est à un tournant important où la durabilité n’est plus une option mais une nécessité. Si les consommateurs se montrent de plus en plus attentifs à la durabilité des produits qu’ils achètent, les progrès réalisés par l’ensemble de la filière convergent vers les souhaits et attentes des consommateurs.
Véritable produit de grande consommation, le lait reste un incontournable des ménages francophones. Chez les adeptes des produits laitiers, 80% savourent du lait ou une boisson lactée au moins une fois par semaine et 96% au moins une fois par mois selon une étude de l’Apaq-W.
L’étude révèle une conscience écologique grandissante parmi les citoyens belges francophones, avec des attentes précises quant à la durabilité des produits laitiers. En effet, 58% des répondants considèrent que les producteurs prennent des initiatives pour maintenir la biodiversité, qu’ils sont soucieux de l’environnement et tentent activement de limiter leur impact écologique. Un pourcentage équivalent (57%) estime d’ailleurs que les producteurs prennent des initiatives pour réduire leur consommation énergétique. Par ailleurs, 64% des personnes interrogées reconnaissent que l’adaptation des pratiques agricoles à ces nouvelles exigences durables nécessite du temps, appelant à une évolution progressive plutôt qu’à une transformation immédiate du secteur.
Les efforts de la filière
Concernant les initiatives jugées les plus utiles pour renforcer la durabilité du secteur, 73% des interrogés parlent de santé, bien-être ou alimentation animale, suivis de près par la protection de l’eau et du sol (71%), la consommation d’énergie et la préservation de l’environnement (70%).
Confrontés à ces impératifs écologiques et aux attentes croissantes des consommateurs, les acteurs de la filière laitière en Belgique redoublent d’efforts pour relever les défis environnementaux et sociaux de notre époque. Par exemple, 52% des exploitations produisent de l’énergie verte (solaire, biométhanisation, éolienne). Concernant l’alimentation, 65% des exploitations utilisent des sous-produits de l’industrie alimentaire, comme les drêches de brasserie.
Des efforts qui ont été multipliés ces dernières années et ce sont traduits par une optimisation des ressources. En dix ans, les transformateurs laitiers ont réduit leurs émissions de CO2 de 24% ; leur consommation d’eau de 29% et leur consommation d’énergie de 22%. Des progrès rendus possible grâce à un investissement de 180 millions d’euros investis en 2022 pour des projets environnementaux.
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