Certains aliments bios sont moins chers en magasin spécialisé qu’en grande surface (infographie)
Le prix moyen d’un panier de produits bio ne coûte pas plus cher dans un magasin spécialisé que dans une grande ou moyenne surface, ressort-il lundi d’un observatoire réalisé en Wallonie et à Bruxelles par les réseaux Biowallonie et ConsomAction. Les commerces spécialisés proposent par ailleurs beaucoup plus de produits d’origine belge.
Le secteur spécialisé de l’alimentation bio et vrac a souffert en 2022, l’inflation et les prix de l’énergie ayant vraisemblablement poussé de nombreux consommateurs à se tourner vers la grande distribution.
Pourtant, un panier de 21 produits bio analysés par les réseaux de professionnels du secteur Biowallonie et ConsomAction a livré une facture quasiment identique.
Des différences ont cependant été constatées. Les poires, pommes, pommes de terre, tomates, poireaux et choux blancs sont moins chers en magasins spécialisés. Pour les carottes et les oignons, avantage à la grande distribution.
Le beurre et le fromage de chèvre frais sont moins chers en magasin bio, tandis que la viande de bœuf, de porc et les autres produits laitiers sont moins chers en grandes et moyennes surfaces (GMS).
Concernant l’origine, 87% des fruits et légumes en magasin spécialisé proviennent de Belgique, contre 26% pour les GMS. Pour la viande de bœuf et porc, c’est même 100% d’origine belge contre 20% dans les GMS. Pour les produits laitiers, la provenance belge est retrouvée à 92% dans les magasins spécialisés contre 50% en GMS.
Aucun emballage
Les réseaux de représentant du secteur bio et vrac se targuent par ailleurs d’un recours quasi nul aux emballages, en opposition notable aux pratiques de la grande distribution.
Enfin, les magasins spécialisés “offrent un modèle de soutien à l’agriculture locale et à la transformation artisanale belge en favorisant ceux-ci dans leurs rayonnages et en répartissant plus équitablement la marge sur toute la chaine”, se félicitent les auteurs de l’observatoire, qui sera renouvelé tous les trois mois.
L’exercice a été réalisé sur base de prix relevés dans 58 points de vente bio, vrac et à la ferme à Bruxelles et en Wallonie, soit 12% de l’ensemble du secteur. Ceux-ci ont été comparés aux prix récoltés par la Socopro dans les trois grandes chaines de distribution belges.
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