Attention au “piège” des crédits à la consommation
Les retards de paiement sur les crédits à la consommation, paiements d’achats en tranches et cartes de crédit sont en hausse. Que faire en cas d’incapacité de rembourser ses dettes ?
Les Belges souscrivent de plus en plus de crédits à la consommation… et ont de plus en plus de dettes. Ils ont un encours de dettes de 2,2 milliards d’euros à la fin 2023, soit en moyenne 5.734 euros par débiteur. Ce chiffre est en hausse de 5%, mais le nombre de personnes ayant des retards de paiement a baissé. Une hausse des arriérés est aussi constatée du côté des produits payés en plusieurs fois et du côté de lignes de crédit (les cartes de crédit, par exemple).
Souvent, les personnes ne se rendent même pas compte qu’elles s’endettent. Selon une étude de la FSMA, plus de 60% des personnes estiment que la carte de crédit du supermarché, celle de la banque ou acheter son smartphone avec un abonnement ne sont pas une prise de crédit, rappelle Els Lagrou, experte financière. Elle souligne que le stress financier ne touche pas que les moins nantis : les plus fortunés ont des crédits plus importants, qui peuvent devenir un souci en cas de pépin (perte d’emploi, divorce, etc.).
Selon les experts comme Els Lagrou, il faut effectuer le bilan de ses revenus et de ses dépenses et établir un budget réaliste car mieux vaut prévenir que guérir. Mais s’il est déjà trop tard et que l’étau des dettes se resserre, il faut contacter le créditeur le plus vite possible pour le prévenir de l’incapacité de paiement, et être transparent sur les raisons. Ce dernier peut alors proposer une pause ou établir un nouveau plan de paiement.
Si la banque ou l’organisme en question refuse, la personne peut se retourner vers la justice de paix, qui proposera un plan de paiement plus étalé (mais plus onéreux).
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