Hôtels, Airbnb, campings… Dans de nombreuses villes, une taxe de séjour s’ajoute au prix de votre hébergement. Souvent acceptée sans broncher, elle pèse pourtant de plus en plus lourd dans le budget vacances. A quoi sert réellement cette taxe? Comment est-elle calculée?
Quand on réserve ses vacances, on pense au prix du billet, aux nuits d’hôtel, aux restaurants… mais rarement au coût de la taxe de séjour. Pourtant, cette petite ligne sur la facture peut faire grimper la note, surtout dans les grandes agglomérations touristiques.
Prenez Amsterdam, par exemple : cette ville est réputée détenir la taxe de séjour la plus élevée d’Europe. Et cette année encore, la Venise du Nord ne déroge pas à la règle. En prélevant 12,5% du montant total de la réservation aux visiteurs lors de leur séjour – cela représente environ 22€ par nuit – la capitale des Pays-Bas reste la ville touristique la plus chère du continent.
À quoi sert cette taxe de séjour ?
Certaines communes, provinces ou même pays réclament le paiement d’une taxe aux propriétaires d’hébergements touristiques (hôtels, campings, gîtes, chambres d’hôtes, villages de vacances…). La taxe de séjour correspond à la contribution que les touristes paient lorsqu’ils séjournent dans ces logements. Une manière pour les hébergeurs d’amortir ce coût supplémentaire.
Cet argent est alors reversé à la collectivité. L’objectif principal: financer les dépenses liées au tourisme et protéger le patrimoine culturel. Cela comprend l’entretien régulier des infrastructures, de l’espace urbain et naturel. Cette taxe s’assure également que ce tourisme contribue aux services publics. D’autre part, elle est utilisée pour lutter contre les aspects négatifs du tourisme: gestion des déchets ou la bonne application de la loi.
Pour certains, cette taxe est même un moyen de réguler l’afflux de personnes et limiter le surtourisme. La Norvège, par exemple, est devenue la dernière destination européenne à introduire une taxe de séjour pour répondre aux inquiétudes suscitées par l’augmentation du nombre de visiteurs. La nouvelle loi prévoit ainsi que les communes se trouvant “dans des zones particulièrement affectées par le tourisme” puissent lever une taxe de 3% par nuitée dans les hôtels et les locations privées. Soit un montant bien inférieur aux 12,5% appliqués à Amsterdam.
Comment est calculée cette taxe ?
Le calcul de la taxe de séjour peut sembler opaque, car il varie fortement d’une commune à l’autre. Pourtant, il repose sur quelques principes de base. Chaque commune, province, pays… fixe librement le tarif applicable. Il peut s’agir soit d’un montant forfaitaire (par exemple 2,50€ par nuit et par personne), soit d’un pourcentage appliqué au prix de la nuit (par exemple 5%). Les hébergeurs répercutent ensuite ce coût sur leurs clients.
Le montant de la taxe dépend généralement de plusieurs critères :
- la localisation de l’hébergement,
- le type d’hébergement (hôtel, B&B, gîte, camping…),
- la durée du séjour,
- le nombre de personnes hébergées.
Une fois que vous connaissez la taxe appliquée dans votre lieu de séjour (en montant fixe ou en pourcentage), vous pouvez estimer le montant à régler à l’aide de ce calcul:
- Si la taxe est un montant fixe: multipliez ce montant par le nombre de nuitées et par le nombre de personnes.
- Si la taxe est un pourcentage du prix de la nuit:
- Calculez le coût de la nuit par personne (hors taxe),
- Appliquez le pourcentage, en multipliant le taux par le coût de la nuit,
- Multipliez le résultat par le nombre de nuitées, vous obtenez la taxe de séjour par personne.
- Puis multipliez cette taxe par le nombre de personnes.
Anticiper pour éviter les mauvaises surprises
Souvent perçue comme un simple surcoût au moment de régler l’addition, la taxe de séjour joue en réalité un rôle essentiel dans le financement du tourisme local. Son montant peut représenter une part non négligeable du budget vacances, surtout dans les destinations très prisées. Mieux vaut donc en tenir compte dès la réservation…
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