+31% en un an: le riz n’a jamais coûté aussi cher

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Les prix du riz dans le monde ont atteint en août leur plus haut niveau en 15 ans, augmentant de 9,8% sur un mois après les restrictions à l’export décidées par l’Inde, a indiqué l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Les prix du riz, la céréale la plus consommée au monde avec le blé, sont directement affectés par la décision prise le 21 juillet par l’Inde d’interdire l’exportation de riz blanc non basmati (environ le quart de ses exportations habituelles de riz). En 15 ans, il n’avait jamais été aussi cher.

L’objectif est d’en conserver suffisamment pour ses habitants et de limiter les hausses de prix, les tarifs ayant augmenté avant l’été.

En août, l’indice FAO des prix du riz s’affichait en hausse de 31% sur un an.

De larges stocks

L’Inde assure 40% du commerce mondial du riz, devant la Thaïlande, le Vietnam et le Pakistan. Le pays vend des quantités de brisure de riz à l’Afrique (Sénégal, Nigeria, Côte d’Ivoire ou Bénin), ainsi qu’en Asie (Pakistan, Philippines) et au Moyen-Orient (Turquie, Syrie).

En attendant les nouvelles récoltes, face aux “incertitudes quant à la durée de l’interdiction” décidée par l’Inde et aux “craintes que les restrictions à l’exportation soient étendues à d’autres types de riz”, le marché mondial du riz s’est tendu, souligne la FAO. Beaucoup d’Etats et d’acteurs ont choisi de “conserver des stocks”, de “renégocier des contrats” ou “d’arrêter de faire des offres de prix”, a expliqué l’agence onusienne dans un communiqué.

Les réserves de riz dans le monde sont pourtant abondantes : selon la FAO, “il est toujours prévu que les stocks mondiaux de riz à la clôture des campagnes de commercialisation de 2023-2024 atteignent leur plus haut niveau jamais enregistré”, avec un stock estimé à 198 millions de tonnes. Cela correspond à environ 38% des prévisions de consommation de riz sur la même période.

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