Bourse: faut-il vraiment vendre en mai?
‘Sell in May and Go Away, but Remember to Come Back in September.’ En français, ‘vendez en mai et partez, mais n’oubliez pas de revenir en septembre’. Ce vieil adage est sans nul doute le plus connu des boursicoteurs. Plusieurs études montrent d’ailleurs qu’il repose sur un fond de vérité…
On dispose de données historiques pour Wall Street depuis la fin du 19e siècle. Il apparaît que le return moyen de cette période comprise entre mai et août oscille entre un rendement nul et 1,9%. Ce qui est de toute façon en dessous de celui de la période entre septembre et avril, où les rendements moyens sur plus de cent ans se situent entre 6 et 7%.
Ce n’est pas pour autant que la période entre mai et août est systématiquement synonyme de déception pour les investisseurs boursiers. Au contraire, seulement 40% des années, sur plus de cent ans, ont connu des rendements négatifs de mai à septembre, alors que la moyenne annuelle présente 28% de rendements négatifs. Autrement dit, 2 fois sur 5 ans en moyenne, versus un peu plus d’une fois tous les 4 ans. Il y a donc vraiment des étés boursiers qui se déroulent parfaitement bien.
Au ralenti
Nous ne disposons bien sûr pas d’une boule de cristal pour savoir à coup sûr si le dicton se réalisera cette année ou pas. Ce que nous savons par contre, c’est que la période de septembre à avril a été exceptionnellement bonne pour la majorité des places boursières de par le monde. Même l’indice américain Standard&Poor’s 500 s’est relativement bien comporté, avec grosso modo un profit de 5%, donc un peu en dessous de la moyenne historique. Pour les marchés boursiers européens, il s’agit d’une autre histoire. Entre septembre ’14 et avril ’15, l’indice Eurostoxx50 a grimpé d’environ 20%, loin au-dessus de la moyenne historique, et même d’à peu près 30% depuis le niveau plancher d’octobre. Les Bourses chinoises ont encore fait mieux avec un large 60%… Dans ce contexte, il ne faut certainement pas s’étonner si les bourses ralentissent à l’approche de l’été.
Après correction, (r)acheter
Nous voyons ces derniers temps bel et bien que les marchés boursiers – européens surtout – doivent, pour la première fois depuis des mois, tenir compte d’une pression à la vente. La chute de l’euro par rapport au dollar a pris fin et beaucoup d’actions ont connu, en quelques mois, une très forte hausse, de telle manière que les prises de bénéfices sont/étaient à l’ordre du jour.
Ce n’est pas pour cela que nous pensons que la fête boursière est terminée pour autant. Mais il est clair que le deuxième trimestre sera bien plus calme que le premier. Il vaut donc mieux (re)commencer à acheter après une période de correction intermédiaire.
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