À la recherche d’un kot: quel budget faut-il prévoir et à quoi faire attention lors de sa recherche?
Il n’est pas encore trop tard pour trouver un kot. Même en août et septembre, il reste des chambres disponibles pour l’année académique. Combien coûtent-elles? Et à quoi faut-il faire attention pendant leur recherche?
La plupart des étudiants se lancent à la recherche d’un kot en mai et juin. Plus vous commencez tôt, plus vous avez de chances de trouver une bonne chambre. Mais en août et même en septembre – après la seconde session – les étudiants peuvent encore en trouver une. La première étape est de surfer… De nombreux sites internet spécialisés rassemblent l’offre de chambres, kots et studios mis en location. En fait, il suffit de taper le mot ” kot ” et le nom de la ville qui vous intéresse dans n’importe quel moteur de recherche, et vous en apprendrez déjà beaucoup plus.
Explorez le quartier
Mais se promener dans la ville elle-même peut également s’avérer utile. Tous les propriétaires ne mettent pas leur chambre en ligne. Souvent, seule une enseigne ” à louer ” est accrochée à la fenêtre. Et puis il vaut toujours mieux effectuer une petite visite, histoire de pouvoir comparer. ” Nous conseillons toujours aux étudiants d’explorer le quartier et de visiter la chambre avant de signer le contrat, confirme Stijn Baumers de la plateforme Brik, un partenariat entre les universités et hautes écoles néerlandophones de Bruxelles. Cela donne une impression différente de l’endroit que simplement sur base de photos. ” Certains étudiants préfèrent la sobriété et se contentent d’un lit, d’un bureau et d’une chaise de bureau. Mais d’autres préfèrent plus de confort. De manière générale, faites toujours attention à l’état de la salle de bain et de la cuisine, vérifiez si le chauffage fonctionne et demandez si la pièce est bien isolée.
Ne vous contentez pas de chercher sur Internet. Tous les propriétaires n’y mettent par leurs chambres en location.
Parfois, ces kots sont directement loués par l’institution. C’est notamment le cas de l’UCLouvain, qui met à disposition de ses étudiants un parc de plus de 5.000 logements meublés sur ses différents sites. Idem, côté francophone, pour l’ULB, l’ULiège, l’UNamur ou l’ULB. A noter que si l’ULB possède son propre parc de kots, elle renseigne aussi des adresses gérées par des partenaires privés, dont les biens répondent aux mêmes critères que ses propres logements.
Contrat étudiant
Les critères ? Pour le futur locataire, l’un des principaux est bien sûr son prix. Le type de chambre, sa superficie, son état général et son emplacement déterminent le montant du loyer. Vérifiez toujours si l’eau, le gaz et l’électricité sont inclus dans le prix ou si les charges sont à payer séparément. Mais attention, depuis la sixième réforme de l’Etat, les baux d’habitation relèvent désormais de la compétence des Régions. A Bruxelles et en Wallonie, il existe la possibilité de signer des contrats spécifiquement adaptés aux étudiants, qui offrent à la fois plus de souplesse et plus de balises. Ces baux permettent des résiliations anticipées, sous certaines conditions, et la possibilité de passer par une formule de sous-location (dans le cadre d’un séjour Erasmus par exemple). Dans la capitale, les propriétaires qui le désirent peuvent également demander un label régional ” logement étudiant de qualité “, qui doit répondre à certains critères de qualité de vie, de sécurité incendie, etc. C’est aussi vrai dans certaines villes universitaires du nord du pays. ” Il est préférable de rechercher un kot doté d’un label de qualité octroyé par notre département ou la ville “, conseille ainsi Ludo Clonen, responsable du Service logement de la KULeuven.
Tenez également compte de la durée du contrat, 10 ou 12 mois. Les contrats à 10 mois sont de moins en moins courants, sauf dans les résidences gérées par les écoles et universités elles-mêmes. ” Si les étudiants ont des doutes quant à leur contrat, ils peuvent toujours contacter le service logement de leurs institution pour tout conseil ou des informations “, poursuit Ludo Clonen.
Prix disparates
Le prix d’un kot dépend de plusieurs facteurs. Notamment de la ville elle-même. A Namur, il varie entre 250 et 400 euros, hors charges. ” Les étudiants font surtout attention au prix et à la proximité de l’université, affirme Infor Jeunes Namur. Ils ne veulent pas s’exiler en dehors de la ville et devoir utiliser les transports en commun. ” Même son de cloche à Liège : l’emplacement et le prix jouent également un rôle prédominant. Les prix oscillent entre 300 et 350 euros, hors charges.
A Bruxelles, trouver le bon kot, au bon endroit, au bon prix demeure problématique. Dans le segment des prix plus élevés, l’offre est beaucoup plus étendue.
A Bruxelles, d’après Infor Jeunes, le loyer moyen d’un logement étudiant se situe entre 300 et 650 euros par mois, charges comprises. Un écart de prix important qui s’explique par la forte disparité de l’offre, en fonction de la surface, du type de bien (kot, studio ou appartement), du quartier, etc. ” Hors charges, les chambres individuelles coûtent en moyenne 330 euros par mois pour 12 mètres carrés, 360 euros pour une chambre avec douche privée et 420 euros pour un studio “, précise Stijn Baumers, de la plateforme Brik. Mais l’offre n’est pas toujours adaptée à la demande spécifique des étudiants. ” Trouver le bon kot, au bon endroit, au bon prix demeure problématique. Bruxelles doit se concentrer davantage sur le segment intermédiaire abordable des chambres pour étudiants traditionnelles. Dans le segment des prix plus élevés, l’offre est beaucoup plus étendue. ”
A noter qu’une agence immobilière sociale étudiante a également été créée dans la capitale, dont l’objectif est de proposer des logements à des tarifs réduits aux étudiants régulièrement inscrits dans une institution d’enseignement supérieur ayant un siège d’activité sur le territoire de la Région.
Formules spécifiques
A Louvain-la-Neuve, les prix varient de 300 à 415 euros en agence ; ceux gérés par l’UCLouvain sont un rien plus bas avec un coût mensuel (hors électricité) entre 280 et 345 euros. En Flandre aussi, les prix peuvent varier fortement. A Gand, ils vont de 370 euros pour une chambre à 511 euros pour un studio avec salle de bain et cuisine privative (charges incluses). A Anvers et dans ses environs, le loyer moyen est de 390 euros pour une chambre meublée, 450 euros pour un studio et 545 euros pour un appartement. Ces montants n’incluent pas les charges. A Louvain, la grande majorité des chambres sont des chambres standard, dont le prix varie entre 340 et 360 euros, en fonction de leur qualité. Mais pour une chambre confort, les étudiants paient environ 480 euros par mois.
Et puis il y a les projets spécifiques, comme l’initiative 1 Toit 2 Ages, qui offre des formules de logement intergénérationnel, où les étudiants peuvent cohabiter avec des personnes âgées. La personne âgée bénéficie de la compagnie de l’étudiant, qui profite d’une chambre à prix réduit. L’initiative englobe les villes de Bruxelles, Louvain-la-Neuve, Mons, Liège et Namur.
Par Mélanie De Vrieze, avec D.B.
Début juillet, la famille Appeltans, la plus célèbre des familles de propriétaires de kots du nord du pays, faisait à nouveau la une de l’actualité. Les journaux du groupe Mediahuis ( De Standaard, Het Nieuwsblad, Gazet van Antwerpen, etc.) ont rapporté qu’Arnold Appeltans et son fils Manu avaient engagé un étudiant pour louer leurs kots, parce que leur nom de famille et le nom de leur entreprise Arlimo, après des années de magouilles, était devenu trop connu des étudiants. Les deux propriétaires possèdent plus de 1.000 kots à Louvain. Depuis 2004, les propriétés de la famille Appeltans sont exclues de Kotwijs, la base de données des chambres pour étudiants gérée par le Service logement de la KU Leuven. Depuis 2006, le journal étudiant louvaniste Veto fait également régulièrement état des pratiques malhonnêtes du clan Appeltans, allant du refus de rembourser la garantie locative, à la facturation de frais supplémentaires inattendus, en passant par des condamnations pour infraction au Code flamand du logement, l’interception illégale d’électricité des voisins et des pratiques de marchand de sommeil. L’an dernier, par exemple, Veto a publié l’histoire de réfugiés qui payaient les Appeltans très cher pour occuper des kots insalubres grouillants de cafards et de souris.
Contacter le Service logement de son université avant de signer un contrat de location n’est donc pas une étape à négliger. Il est également très important de signaler les propriétaires à l’université ou à la haute école concernée si le logement n’est pas aux normes. Avec l’aide du Service logement, un mauvais propriétaire peut céder plus rapidement.
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