Le gouvernement wallon a décidé de réformer, d’ici 2027, le dispositif de calcul des loyers des logements sociaux pour mieux prendre en compte la performance énergétique du logement, a annoncé, jeudi, la ministre wallonne du Logement Cécile Neven (MR).
Selon celle-ci, actuellement, deux tiers des locataires du parc public wallon de logements paient un loyer plafonné à 20% de leurs revenus, quel que soit le PEB du logement. Par l’introduction du «loyer chaud», la Wallonie rend la situation plus équitable et permet d’accélérer la rénovation. La situation actuelle rend impossible pour les sociétés de logement de service public (SLSP) d’amortir leurs investissements pour près des deux tiers du parc.
Conformément à la déclaration de politique régionale, l’exécutif wallon introduit le principe d’un loyer qui tient compte non seulement du revenu du ménage, mais aussi de la qualité énergétique du logement. À l’avenir, le plafond du loyer s’adaptera, « de manière maîtrisée, à la performance énergétique du logement ». Il passera de 20% pour les passoires énergétiques de classe G à 26% pour les logements passifs en progressant de 1% à chaque catégorie intermédiaire. Les adaptations de loyer des ménages occupant déjà les logements les plus performants seront lissées sur deux ans.
Confort amélioré
Aux yeux de Mme Neven, les logements plus performants permettront aux ménages de réduire leurs charges, tout en améliorant leur confort. On parle de 990 euros de gain annuel théorique moyen sur la facture énergétique, pour une augmentation mensuelle de loyer moyen comprise entre 29 et 68 euros lorsque le logement atteint le PEB A.
Par ailleurs, le gouvernement wallon facilitera les démarches pour les candidats-locataires: s’ils confirment que leur situation n’a pas changé, une déclaration sur l’honneur suffira pour renouveler leur dossier. Ce changement réduira la charge administrative pour toutes les parties, des familles aux SLSP.