Seconde résidence à l’étranger: à cause de la crise du coronavirus, les acheteurs ont la main
Depuis quelques années, de nombreux Belges rêvent d’une seconde résidence à l’étranger, une tendance interrompue brutalement par la crise du coronavirus. Avec la réouverture des frontières, ils se remettent en quête de leur petit coin de paradis. La plupart des candidats acheteurs sont toutefois nettement moins pressés. La pandémie a en effet au moins un avantage : hier en hausse, les prix sont repartis à la baisse. Résultat : ce ne sont plus les vendeurs mais les acheteurs qui ont la main. La chance de réaliser une bonne affaire est donc bien réelle – plus que l’an dernier en tout cas – à condition de ne pas acheter n’importe quoi à n’importe qui et de tenir compte de risques inédits.
L’Espagne, l’Italie mais aussi la France ont été durement touchées par le Covid-19 qui y a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes. Or, ces pays sont précisément le terrain de prédilection des Belges en quête d’une seconde résidence. Tous trois ont fermé leurs frontières et décrété un confinement pur et dur de plusieurs semaines, avec des conséquences catastrophiques sur les chiffres de vente du deuxième trimestre.
Fondations solides
Mais tous les observateurs en conviennent : la crise du coronavirus n’aura pas le même impact négatif sur les secondes résidences à l’étranger que la crise bancaire il y a une dizaine d’années. Et ce du fait, notamment, des faibles taux d’intérêt qui rendent l’immobilier très attractif. Comparé aux autres placements, ce secteur garde donc la cote. Car pour de nombreux investisseurs, les actions sont trop risquées tandis que les placements à faible risque (comme le carnet d’épargne ou les obligations) ne rapportent quasiment plus rien. L’immobilier, par contre, offre encore et toujours un bon rapport bénéfice/risque.
La tendance démographique est, elle aussi, favorable à l’immobilier. La génération des babyboomers dispose aujourd’hui d’économies suffisantes pour réaliser son rêve de toujours, une résidence dans le Sud, pour profiter au maximum de ses dernières années au soleil. A la côte belge également, les secondes résidences font l’objet d’un regain d’intérêt. mais pour combien de temps ?
Il ne faut pas cependant s’attendre à un rush en France ou en Espagne. Certains candidats acheteurs préfèrent attendre de voir la tournure que prendront les événements plutôt que de se jeter sur les premières soi-disant bonnes affaires.
Bonne et mauvaise nouvelle
Mais ajourner ne veut pas dire annuler. Car il y a une bonne nouvelle : la crise sanitaire a mis les prix de vente sous pression. Reste à savoir durant combien de temps. Certainement six à 12 mois, voire plus. Il faudra en effet probablement quelques années avant de retrouver le niveau de prix de 2019. Dans cette configuration, bien sûr, plus question de décider dans l’urgence et d’accepter d’emblée le prix demandé. Dans le bras de fer que se disputent acheteurs et vendeurs, les premiers ont repris la main. Pour le moment du moins.
La médaille a cependant aussi son revers : la nécessité d’une vigilance accrue. Promoteurs et agences n’ont en effet rien encaissé depuis plusieurs mois, ils essuient de lourdes pertes et leur solvabilité est gravement mise à mal. Il faut donc en tenir compte. Mieux vaut, par exemple, éviter d’acheter sur plan. Et on ne le répétera jamais assez : renseignez-vous, faites-vous conseiller…
Vous envisagez toujours d’acheter une seconde résidence à l’étranger malgré les aléas de la crise sanitaire ? Lisez attentivement notre dossier.
Dosssier seconde résidence
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