Permis délivré pour la future Gare multimodale d’Ottignies

© SNCB

Le Ministre wallon de l’Aménagement du Territoire a approuvé le permis relatif à la construction de la nouvelle Gare multimodale d’Ottignies. Il était temps.

On le sait trop peu, mais la gare d’Ottignies est le pôle ferroviaire wallon qui compte le plus de passagers journaliers transitant sur ses quais et dans ses murs. Chaque jour en semaine, plus de 400 trains passent en gare d’Ottignies entre 4h50 et 23h51, pour conduire plus de 22.000 voyageurs vers Bruxelles, Louvain, Namur et Liège (chiffres avant la crise sanitaire).

Et les installations actuelles, conçues par à-coups, sont devenues un véritable casse-tête et jambes quotidien pour tous les usagers fréquents, particulièrement ceux entrant et sortant en voiture.

Or le quartier de la gare représente aujourd’hui un nœud multimodal régional prioritaire, notamment en raison de l’arrivée du RER, trop longtemps reportée. «La nouvelle gare et l’ensemble de ses installations et aménagements sont envisagés à un endroit stratégique en termes d’équipement ferroviaire, ce site étant implanté à l’intersection de deux lignes majeures et structurantes au niveau régional voire national. La restructuration de cette gare multimodale doit en outre contribuer à l’optimisation de cette partie du territoire communal», argue Willy Borsus, le ministre de tutelle, qui vient de valider le permis d’urbanisme.

Couverture globale de la gare intermodale

Selon le ministre wallon, les futurs bâtiments de la gare et leurs abords seront situés et aménagés à l’emplacement le plus stratégique de l’esplanade, «à l’endroit le plus approprié pour y implanter les bâtiments destinés aux futurs commerces et aux locaux indispensables au fonctionnement et à l’entretien de l’infrastructure ferroviaire». Le projet général de modernisation du plateau de la gare sera conjointement mené par la SNCB, Infrabel et le TEC (OTW), en concertation avec les autorités locales.

La couverture (10.000 m2) programmée de la gare permettra enfin d’accueillir correctement les quelque 110.000 usagers hebdomadaires quelles que soient les conditions météorologiques durant leur temps d’attente et/ou lors de leurs changements de correspondance. 

A cet effet, les deux passerelles surplombant les voies seront couvertes et l’espace actuel, tout sauf qualitatif pour l’instant, traversé par pas moins de 14 voies ferrées, sera entièrement réaménagé.

«La gare d’Ottignies sera alors un exemple de ce que la SNCB souhaite pour les gares du futur: une gare multimodale, accessible en toute autonomie, digitale et connectée à son environnement urbain. Elle sera aussi économe en énergie, notamment grâce à des panneaux photovoltaïques intégrés à la structure», promet-on du côté du maître d’ouvrage.

Le projet global prévoit également à terme de doubler la taille de la future gare des bus par rapport à l’actuelle, trop exigüe, afin de permettre à l’opérateur wallon de transports en commun (TEC) d’exploiter son réseau de manière plus efficace et conviviale. 

© sncb

Projet phasé

La SNCB souhaite mettre son projet en œuvre par phases. La première phase de ce projet, qui correspond au parking situé avenue des Droits de l’Homme, en contrebas de la gare, cadre la mise en service rapide de 1.000 emplacements pour voitures. Elle devrait être couplée à l’extension et au réaménagement du parking des Villas, qui surplombe le site ferroviaire, de l’autre côté des voies. 600 emplacements pour vélos sont également au programme.

Le permis qui vient d’être délivré est assorti de pas moins de 47 conditions qui ont été validées par la partie demanderesse. Parmi celles-ci figure notamment la création d’un comité d’accompagnement, voulue par le Collège communal ottintois. Ce comité citoyen aura pour objectif de favoriser le dialogue entre les différents acteurs liés à ce projet de taille: maître d’ouvrage, entrepreneurs, commune, service de Police et riverains. Il devra veiller au bon encadrement et suivi du chantier (diffusion d’informations concernant l’évolution et l’organisation du chantier, traitement des plaintes éventuelles des riverains et/ou usagers).

Si le chantier se déroule comme prévu, les travaux devraient être phasés sur 6 ans et s’achever vers 2030.

© sncb
© sncb

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content