Passer d’un PEB G à A augmente la valeur de votre maison de 59.000 euros (infographies)

PEB maison
© Getty Images
Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste

Oui, améliorer la performance énergétique d’un bien immobilier peut impacter significativement la valeur dudit bien, selon une récente étude d’Immoweb. Des travaux de rénovation peuvent donc valoir la peine…

Pour répondre aux défis énergétiques et environnementaux actuels, les Régions ont fixé des objectifs de rénovation des bâtiments à long terme. La Wallonie, notamment, s’est engagée en visant « la neutralité carbone au plus tard en 2050, avec une étape intermédiaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 55% par rapport à 1990 d’ici 2030 ». L’amélioration du parc immobilier – et donc du certificat PEB de chaque logement – est l’une des étapes-clés pour y parvenir.

Des transformations qui seront certes rentables (à plus long terme), mais qui coûtent souvent cher. De quoi décourager de nombreux propriétaires, encore endettés par leur crédit immobilier. Même les prêts 0% et les aides financières ne suffisent parfois pas à les convaincre. En 2022, seulement 1,0% des logements présentaient un label A ou A+, tandis que 9,9% des logements affichaient un label B, selon les statistiques de la Wallonie.

Mais si on vous disait qu’en améliorant les performances énergétiques de votre logement, vous en augmentiez la valeur? Et pas qu’un peu!

Des biens immobiliers plus chers

Une habitation avec un score PEB A, dont la performance énergétique est excellente, coûte en moyenne près de 14% plus cher en Wallonie et en Flandre par rapport à un bien avec un score PEB D, ressort-il d’une étude d’Immoweb. L’analyse se base sur deux habitations de référence: une maison de 150 m2 et un appartement de 95 m2, dont seul le PEB est différent.

Concrètement, en Wallonie, pour se procurer une maison avec le score le plus élevé (A), il faudra dépenser en moyenne 59.000 euros de plus que pour une maison similaire avec le score le plus bas (G). La différence est légèrement moins marquée pour les appartements: l’acquéreur devra en moyenne débourser 44.000 euros de plus pour s’offrir un PEB A.

En Flandre, même constat: investir dans une maison avec le score PEB le plus élevé (A) représente un coût supplémentaire moyen de 69.000 euros par rapport à une maison similaire notée au score le plus bas (F).

En Région bruxelloise, les habitations avec un PEB A sont rares. Sur les 12 derniers mois, seulement 0,7% des biens répertoriés sur Immoweb arborent la notation A. La comparaison a dès lors été faite entre les autres biens. Elle révèle une différence de 6,6% entre les logements avec un score énergétique B et ceux avec un score D.

Si vous optez pour un appartement noté B, cela vous coûtera en moyenne 36.500 euros de plus par rapport à un même appartement avec un score G, et 21.000 euros par rapport à un appartement noté D.

Un écart qui se creuse

Depuis janvier 2022, une tendance se dessine: les biens dotés d’un score PEB élevé (ABC) voient leurs prix augmenter plus rapidement que ceux affichant un score plus faible. Date qui coïncide avec le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a provoqué et accentué une hausse des taux d’intérêt ainsi qu’une crise énergétique.

En Wallonie, de janvier 2022 à décembre 2023, les biens (maisons et appartements confondus) avec un score A, B ou C enregistrent une augmentation moyenne de 7,6%. Pour les biens avec un score de D ou E, l’augmentation est de 4,1%, tandis que pour celles avec un score de F ou G, l’augmentation est de seulement 2,8%.

La même tendance se confirme en Flandre alors qu’en Région de Bruxelles-Capitale, les différences dans l’évolution des prix des biens avec différents scores PEB sont moins prononcées. « Cela peut s’expliquer en raison notamment d’un pouvoir d’achat plus restreint et des prix historiquement élevés dans la capitale », peut-on lire dans l’étude.

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