Net rebond du marché immobilier belge en 2024

L’année dernière a été plus reluisante sur le marché des crédits hypothécaires, ressort-il jeudi du bilan de l’activité de BNP Paribas Fortis, la principale banque du pays. Le nombre de demandes a ainsi connu un “net rebond” de 24% par rapport à 2023.
Après un net ralentissement en termes de demandes de crédits hypothécaires en 2023 (-31%) et un début d’année 2024 poussif, le marché immobilier résidentiel s’est ressaisi dès le deuxième semestre. “Cette reprise démontre que les candidats emprunteurs ont remis le pied dans le marché de l’acquisition”, a commenté BNP Paribas Fortis, à dix jours de l’ouverture du salon Batibouw.
Jeunes de moins de 35 ans
Parmi les candidats, les jeunes de moins de 35 ans se sont vu octroyer 42% des crédits hypothécaires, contre 47% en 2023. Les personnes célibataires et familles monoparentales ont, quant à elles, représenté un dossier sur trois environ (31%), comme l’année précédente. Enfin, 12% des crédits ont été accordés aux personnes de plus de 55 ans, contre 7% en 2023.
En outre, le montant moyen emprunté a poursuivi sa progression, a observé la banque. Celui-ci a atteint 235.500 euros pour l’achat d’un appartement (+7% par rapport à 2023) et 231.200 euros pour l’acquisition d’une maison (+1%).
Sans grande surprise, la Région de Bruxelles-Capitale est en tête avec un montant moyen emprunté de 280.000 euros (+6%). Arrivent ensuite la Flandre avec 235.000 euros (+6%) et la Wallonie avec 222.000 euros (+7%).
Du côté des formules, le taux fixe est une nouvelle fois le plus prisé, puisque 96% des emprunteurs ont privilégié la sécurité. Le nombre de crédits à taux d’intérêt variable reste faible (4%).
Concernant les taux d’intérêt, BNP Paribas Fortis ne s’attend pas à ce qu’ils diminuent fortement dans un avenir proche, a prédit le chef économiste de la banque, Koen De Leus.
Le taux d’intérêt moyen des prêts hypothécaires d’une durée supérieure à dix ans se situe actuellement autour de 3%, après avoir atteint un pic compris 3,5 et 4% en 2023. “Nous avons connu une belle diminution”, a noté M. De Leus. “Et il pourrait encore diminuer un peu en fonction de l’attitude de la Banque centrale européenne (BCE).” Un taux d’intérêt de 2,5 à 3% pourrait être “la nouvelle normalité” pendant un moment, a-t-il ajouté.
Après une année plutôt “atone” en termes de fluctuation des prix, l’institution financière s’attend à une légère hausse de 3% en 2025 et de 3,6% les deux années suivantes. “Le pouvoir d’achat et la solvabilité des acquéreurs continuent de s’améliorer. Le rebond observé en 2024 va continuer en 2025, année durant laquelle les jeunes primo-accédants pourraient tirer leur épingle du jeu”, a-t-elle conclu.