“Ne balayez pas d’un revers de main tous les projets de construction en zones inondables”
La Confédération construction flamande (VCB) a appelé lundi les autorités à continuer à soumettre chaque projet de construction dans les zones sensibles aux inondations à une évaluation individuelle des risques, et à ne pas appliquer une interdiction généralisée. “Cela n’est pas souhaitable car ça mettrait un coup d’arrêt à la poursuite de la densification immobilière”, indique-t-elle dans son communiqué.
A la suite des graves intempéries qui ont touché notre pays en juillet dernier, le débat sur la construction de bâtiments en zones inondables a repris de plus belle. La ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA) a même demandé aux villes et communes de ne plus octroyer de permis de construire pour des projets immobiliers en zones sensibles aux inondations. Pour certains bourgmestres, si telle est la volonté politique régionale, il faudrait alors l’interdire explicitement. Se joignent à ces discussions des résidents locaux qui s’insurgent également contre les projets de construction dans les zones inondables.
Pour la Confédération construction flamande, qui représente plus de 10.000 entreprises dans la région, il vaut mieux réfléchir au cas par cas. Selon elle, il s’agit de soumettre chaque projet immobilier à un test individuel des risques et d’évaluer de manière adéquate la valeur ajoutée des potentielles mesures de prévention qui pourraient être prises pour lutter contre les inondations.
“La sécurisation des centres et pôles urbains est un point d’attention important pour la poursuite de la densification et du boom immobilier annoncé”, selon Marc Dillen, directeur général du VCB, cité dans le communiqué de presse. “Les évaluations des risques d’inondation, et les mesures de prévention à mettre en oeuvre, peuvent aider à se préserver des inondations à l’avenir. En Wallonie, par exemple, ils se concentrent actuellement sur des techniques de construction radicalement modifiées, tant pour les rénovations que pour les nouveaux bâtiments (de remplacement) dans les zones résidentielles sensibles aux inondations. Ils envisagent, entre autres, de construire sur pilotis. Mais le rehaussement de la dalle et des ouvertures de ventilation, l’installation de puits d’eau de pluie, de toits verts, d’oueds et d’autres dispositifs d’infiltration peuvent également aider”.