L’intérêt pour les terrains à bâtir est en perte de vitesse

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Le constat est clair : avec la hausse des prix des matériaux, l’élan pour la construction d’une habitation propre faiblit. Et ce alors que les terrains, plus rares, se font plus onéreux.

Le Baromètre immobilier des notaires indique que sur les six premiers mois de l’année, les ventes de terrains à bâtir ont reculé de 10% en Belgique par rapport à la même période en 2022. Le recul est nettement plus marqué en Wallonie et atteint les 20,5%.

Produit de luxe

« Nous observons une raréfaction des terrains à bâtir conduisant inévitablement à une hausse des prix, indique Renaud Grégoire, porte-parole des notaires. L’accalmie générale constatée sur le marché immobilier est encore plus marquée au niveau des terrains et des nouvelles constructions : l’augmentation importante du prix des matériaux y est pour beaucoup. L’achat d’un terrain à bâtir pour y faire construire sa maison devient un produit de luxe. »

Sur les six premiers mois de l’année, il fallait débourser en Wallonie 128 euros/m2. Soit une augmentation de 3,2%  par rapport à 2022, bien moindre qu’en Flandre où le prix moyen au m2 s’affiche à 429 euros (+13,2 %).

Côté wallon, c’est la province du Brabant wallon qui reste la plus chère. On y observe toutefois une baisse des prix :  au premier semestre 2023, le prix au mètre carré était de 215 euros, contre 233 euros un an plus tôt. Notons que les prix hainuyers ont dépassé ceux de la province de Liège. Le Hainaut arrive désormais en deuxième position (144 euros/m2). En province de Liège, le prix au m2 est de 137 euros. Les terrains les moins chers, sous les 100 euros, sont à retrouver dans les provinces de Luxembourg (88 euros/m2) et de Namur (81 euros/m2).  

Des surfaces plus petites

Terrains plus chers, hausse des taux hypothécaires et des coûts de construction, moins d’envie de s’occuper d’un trop grand jardin… Autant d’éléments qui expliquent l’intérêt pour des terrains plus petits. Ainsi, en Wallonie, la surface moyenne des terrains vendus est de 10,7 ares. Une superficie moyenne qui affiche un recul de 3,6 % sur un an. Cette tendance, toutefois, ne date d’hier. En effet, le recul est de 3,6 % sur la période allant de l’année 2018 au 1er semestre 2023. 

Notons que la superficie moyenne des terrains à bâtir reste supérieure en Wallonie que dans le reste du pays : au premier semestre, la surface atteignait 8,7 ares (-3,3 %) au niveau national et 7,4 ares en Flandre (-3,9 %).

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