L’immobilier a le vent en poupe à La Panne
L’année dernière, les prix des appartements à La Panne ont connu la plus forte hausse de la côte belge. Pourtant, le certificat de conformité s’avère souvent être une pierre d’achoppement.
Le prix de référence d’un appartement existant à La Panne s’élève aujourd’hui à 339.415 euros. C’est ce qui ressort des calculs effectués par la plateforme de données immobilières Realo. Par rapport à l’année dernière, le prix d’un appartement a ainsi augmenté de 8,1 %, soit la hausse la plus élevée de toutes les communes côtières. Sur dix ans, cette hausse atteint 36,52 %.
Pour un appartement neuf d’une chambre à La Panne, le prix de référence s’élève à 264.442 euros, et à 346.634 euros pour un appartement de deux chambres. Realo estime le prix au mètre carré à 3.713 euros, soit 2,2 % de plus qu’il y a un an. En cinq ans, les prix des nouvelles constructions ont augmenté de 22,1 %.
“Chez nous, vous pouvez trouver des biens entre 99.000 et 749.000 euros, avec un vaste choix entre ces deux prix, tant des biens existants que du neuf”, indiquent Astrid Dewilde et Liesbeth Himpens, de l’agence immobilière de Caenen. “L’année dernière, les prix de vente sont restés relativement stables. L’offre était supérieure à la demande, mais c’est classique pour cette période. Avec l’approche de la saison estivale, la demande va repartir à la hausse”.
Immo De Panne a enregistré une légère hausse des prix ces dernières années. “Cela va continuer”, estime l’administrateur délégué Frédéric Delrive. “Les ventes de résidences secondaires ont été un peu plus calmes au cours des premiers mois de cette année, mais c’est normal. La haute saison des ventes s’étend généralement des vacances de Pâques à la fin du mois d’octobre. La diversité de l’offre est également encore suffisamment importante.”
Coûts communs
Les éléments classiques tels qu’une terrasse, la vue sur la mer, l’exposition au soleil, la possibilité de se domicilier et les facilités de stationnement restent importants aux yeux des futurs propriétaires, mais les deux agents immobiliers soulignent que le certificat PEB et l’obligation de rénovation qui y est associée compliquent tout. “Auparavant, il était possible de chiffrer les coûts de rénovation assez longtemps à l’avance, mais aujourd’hui, il faut souvent regarder la situation dans son ensemble”, ajoute le bureau de Caenen. “Cela s’applique également à l’estimation du retour sur investissement. Beaucoup de bâtiments anciens nécessiteront des travaux importants et donc coûteux à effectuer dans un avenir proche pour atteindre les objectifs énergétiques. Nous constatons qu’un certain nombre de syndicats de copropriétaires n’y sont pas encore préparés, à savoir par exemple que toutes les parties communes d’un immeuble à appartements sont également couvertes par la législation sur les Certificats de performance énergétique (CPE).”
“L’incertitude concernant les charges communes est pernicieuse pour la vente et l’évaluation de la valeur d’un bien immobilier”, ajoute Frédéric Delrive. “Selon nous, les syndicats de copropriétaires doivent prendre des positions claires concernant leurs dossiers en cours et les travaux prévus. Un bon syndic est également très important.”
Le marché de la location
Selon Astrid Dewilde et Liesbeth Himpens, la demande pour des locations est en forte augmentation à La Panne, surtout parmi les jeunes qui voudraient s’y installer. Frédéric Delrive a également constaté une augmentation importante des loyers ces dernières années en raison de l’indexation. “Les prix semblent maintenant se stabiliser, mais la demande reste supérieure à l’offre sur le marché de la location.”
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