“Les jeunes ne sont plus capables d’acheter une maison sans l’appui de leurs parents”
Sans le soutien financier de leur famille, c’est presque mission impossible pour un jeune couple d’acheter une maison. C’est ce qu’affirme le groupe immobilier Century 21, suite à la publication des statistiques annuelles du SPF Economie.
Une enquête du groupe immobilier montre que la plupart des banques refusent d’accorder un crédit hypothécaire aux jeunes, à moins qu’ils ne puissent mettre sur la table une partie de la somme en capital propre. “Cette tendance alarmante s’est renforcée au cours des dernières années”, témoigne Isabelle Vermeir, porte-parole du groupe immobilier Century 21.
A 25 ans, vous devez avancer en moyenne 50.000 euros; à 30 ans, cela s’élève déjà au montant indécent de 70.000 euros. “Les acheteurs potentiels doivent, dans un bref délai, pouvoir disposer d’à peu près 20% en capital propre. Pour la plupart, ils empruntent ce montant auprès de leurs parents. De plus en plus, on voit, dans les jeunes couples, que chaque conjoint reçoit discrètement 25.000 euros de ses parents”, dit Vermeir.
Plus de contrôle des parents
Précisément parce qu’ils sont mis à contribution, les parents accompagnent leurs enfants dans leurs recherches de maison. “Ils paient une partie et veulent donc avoir leur mot à dire dans le choix de l’habitation”, dit Vermeir. “Auparavant, c’était le contraire. Les parents ne voyaient la maison qu’après l’achat”.
Les acheteurs sont également devenus plus critiques, du fait qu’ils considèrent de plus en plus un bien immobilier comme un investissement intéressant, maintenant que le livret d’épargne ne rapporte plus rien. “L’acheteur en veut pour son argent, pèse tous les avantages et inconvénients et compare minutieusement”, dit Vermeir.
A côté de cela, les acheteurs tiennent davantage compte de tous les coûts d’une habitation. “Ils ne s’en tiennent plus seulement aux remboursements mensuels, mais évaluent aussi d’autres aspects comme la facture énergétique. Un bon score énergétique est donc une valeur ajoutée assurée”, conclut Vermeir.
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