Les défauts qui font baisser la valeur d’une maison

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Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste

Quand on met un bien en vente, il n’est pas toujours évident de se démarquer des autres et d’attirer les investisseurs ou candidats acheteurs. Surtout sur un marché immobilier à la traîne. C’est encore pire si le bien en question comporte des défauts. Checklist.

Jardin, panneaux solaires, cuisine ouverte, hauts plafonds… Vous connaissez sans doute les éléments qui donnent du cachet à un bien immobilier, et qui en augmentent la valeur. Mais connaissez-vous les défauts qui pourraient faire baisser le prix d’une maison ou d’un appartement?

Une mauvaise localisation

C’est un critère décisif, si pas le plus important. Une maison pourrait très bien correspondre aux attentes d’un candidat acheteur, mais si elle est mal située, il y a de grande chance qu’il y renonce. Mais qu’entend-on par « mauvaise localisation »?

  • Zone de pollution: le bien est implanté dans une zone de pollution, à proximité d’une usine, ou d’un aéroport par exemple.
  • Quartier peu attractif: les biens alentour sont mal entretenus, la rue est toute cabossée et le quartier mal famé. Le prix de vente d’un même bien peut fortement varier entre un quartier très prisé ou un quartier moins attractif, au sein d’une même commune.
  • Zone inondable: c’est un facteur essentiel aux yeux de beaucoup, surtout depuis les inondations de 2021.
  • Rue passante: il y a beaucoup de trafic, de quoi provoquer des nuisances sonores. À tel point qu’il est impossible d’ouvrir une fenêtre en journée.

Le logement est dans un mauvais état général

Certificat PEB

Sans grande surprise, plus une maison a de défauts, plus elle requiert de gros travaux, plus sa valeur baisse. En cela, le certificat de performance énergétique est un bon indicateur. Car ce sont les critères inscrits sur ce certificat PEB – isolation, ventilation, chauffage – qui nécessitent souvent les travaux les plus onéreux. En Wallonie, une maison à PEB A vaut 60.000 euros de plus qu’une autre comparable à PEB G, selon les données d’Immoweb.

Infiltration, moisissures, champignons

Mérules, salpêtres, taches d’humidité… Tous ces éléments sont synonymes d’insalubrité. Leur prolifération génère des dommages parfois importants pour l’habitat et fait aussi encourir des risques pour la santé de ses habitants. On peut certes les traiter, mais cela peut coûter cher. Et rien ne garantit que l’on pourra s’en débarrasser définitivement.

Une mauvaise exposition

Même si un jardin exposé plein sud est toujours très recherché, la tendance s’inverse petit à petit en raison du réchauffement climatique. On préfère avoir son jardin à l’ouest et parfois même au nord (quand on vit dans un quartier résidentiel, loin de grands bâtiments). Le soleil qui tape sur la tête ou sur les fenêtres du salon toute l’après-midi, non merci!

Néanmoins, un manque de luminosité n’est pas non plus idéal et pourrait en rebuter plus d’un. Veillez à avoir de grandes fenêtres pour combler une éventuelle mauvaise exposition.

Pas de jardin, pas de cave, pas de…

Enfin, dernier critère, et pas des moindres: les caractéristiques de la maison.

Jardin ou terrasse

Depuis la crise sanitaire, les Belges sont à la recherche de nature. Les périodes de confinement ont en effet poussé les Belges à rêver d’un jardin. Alors si un bien immobilier n’a aucun accès à l’extérieur (ni jardin ni terrasse ni même un balcon), il se vendra moins cher.

Cave

Quand la surface d’une habitation est limitée (c’est notamment le cas d’un appartement), l’absence d’une cave ou d’une buanderie est un point négatif. Le candidat acheteur manquera de place pour ranger certaines affaires, ou pour faire pendre son linge (tout simplement). L’étendoir dans le salon – sur lequel pendent 4 culottes, 3 slips, 6 t-shirts et une farandole de chaussettes – est loin d’être esthétique.

Mauvais agencement

La salle de bains est au rez-de-chaussée, la plus grande chambre au second étage, une des chambres est trop petite, les pièces sont mal agencées, la cuisine et la salle à manger ne sont pas sur le même palier… Tous ces éléments peuvent sembler anodins, mais quand ces défauts empêche l’installation de certains meubles, ou que cela demande quelques travaux de réaménagement de la maison, c’est là que les choses se compliquent.

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