Le secteur belge de la construction en crise : des carnets de commandes presque vides
Le secteur de la construction en Belgique traverse une période difficile, avec des carnets de commandes de plus en plus vides, comme le révèle une étude menée par Embuild, la fédération du secteur.
Une récente étude menée par Embuild, la fédération du secteur, et relayée par La Libre rapporte qu’environ 12 % des entreprises interrogées n’ont plus de commandes. 53 % constatent une baisse significative de leur carnet de commandes par rapport à la normale. La situation, qui dure depuis fin 2021, ne semble pas s’améliorer à court terme, ce qui inquiète fortement les acteurs du secteur.
D’après cette étude, seulement 14 % des entreprises de construction et d’installation prévoient une amélioration de leur activité, de leur rentabilité, de l’emploi et des investissements d’ici la fin de 2024. Pour le premier semestre de 2025, les prévisions sont également pessimistes : seulement 18 % des entreprises s’attendent à une reprise, tandis que 43 % anticipent une baisse d’activité. Embuild prévoit d’ailleurs une contraction de 0,5 % de l’activité du secteur en 2025.
Eviter un déclin prolongé du secteur
La majorité des entreprises du secteur ne voient aucune amélioration à court terme. 52 % des entreprises s’attendent à une stabilisation de leur activité d’ici la fin de l’année, tandis que 34 % prévoient une détérioration. Embuild alerte sur la nécessité de réformes pour éviter un déclin prolongé du secteur, qui joue un rôle crucial dans l’économie belge, tant en termes d’emplois que de développement des infrastructures.
Face à ces perspectives moroses, Niko Demeester, CEO d’Embuild, tire la sonnette d’alarme dans le quotidien francophone. Il appelle les gouvernements régionaux et fédéral à agir rapidement pour soutenir la demande dans le secteur de la construction. « Nous avons grand besoin de logements supplémentaires, de rénovations et d’infrastructures. Nous appelons donc les gouvernements à mieux utiliser des outils comme la TVA, les permis, les droits d’enregistrement, les primes, les garanties, les prêts et les budgets d’investissement », explique-t-il. Pour lui, ces mesures sont essentielles non seulement pour répondre à la crise du logement et de la mobilité, mais aussi pour stimuler la reprise du secteur et générer des effets positifs sur les recettes publiques.
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