Le marché immobilier se stabilise après une flambée des prix
On observe actuellement un ralentissement marqué dans la hausse des prix de l’immobilier, selon les dernières données chiffrées livrées par Immoweb.
Les prix immobiliers en Belgique continuent leur ascension, mais à un rythme fortement ralenti par rapport aux années précédentes, annonce Immoweb qui publie ce mardi son indice des prix pour le troisième trimestre de l’année.
Ainsi, au cours de cette période, les prix ont augmenté de 0,8%, au niveau national. La croissance plus modérée de ce trimestre est en ligne avec la moyenne pour la période de 2020 à 2022. Elle était de 0,9%. Toutefois, il est essentiel de prendre en compte que le troisième trimestre est généralement moins dynamique sur le marché immobilier, stipule Immoweb.
Cette tendance marque cependant un changement significatif par rapport à la croissance annuelle des prix de l’immobilier en Belgique observe la plateforme immobilière. La croissance annuelle dépassait en effet fréquemment les 4%. Elle était en moyenne de 4,6% entre octobre 2021 et octobre 2022, et de 5,7% pour la même période entre 2020 et 2021. Avec une hausse de 2,9% depuis octobre 2022, cette croissance est donc presque divisée en deux par rapport aux années précédentes. Notre pays n’avait pas connu de hausse annuelle des prix inférieure à 3% depuis début 2018.
Le marché se stabilise après une flambée des prix
Le marché se stabilise donc après une flambée des prix qui était la plus accentuée au début de 2021. Elle était liée aux taux d’intérêt immobilier avantageux et au boom post-pandémie. Une première correction est survenue au début de l’année 2021, lorsque, en l’espace d’un an, la croissance des prix est retombée au niveau d’avant la pandémie.
Aujourd’hui, un mètre carré coûte en moyenne 2 300 euros dans notre pays, soit 2,9% de plus qu’il y a un an. Au niveau des régions, le même mètre carré coûte 3 322 euros à Bruxelles (+1,2%), 2 435 euros en Flandre (+3,3%) et 1 727 euros en Wallonie (+2,7%).
Selon Piet Derriks, Managing Director d’Immoweb : “Au début de l’année 2022, il y a eu un effet d’anticipation, avec les acheteurs cherchant à sécuriser leurs biens immobiliers avant que l’augmentation des taux d’intérêt ne devienne trop importante, ce qui a temporairement stimulé la croissance des prix. Cependant, depuis le troisième trimestre de 2023, nous observons un ralentissement de cette croissance, accentuée par les taux d’intérêt élevés et les restrictions des banques concernant les prêts immobiliers.”
Une réduction de 18 m2
Le pouvoir d’achat moyen actuel permet à un ménage belge d’acquérir 101 m2 de bien immobilier, soit une réduction de 18 m2 par rapport à janvier 2022. Ces données témoignent d’une pression continue sur le pouvoir d’achat des ménages et sur les prix, malgré les indexations des salaires. À Bruxelles, un ménage moyen peut se permettre 56 m2 (-9 m2). Ce chiffre est de 98 m2 (- 17m2) en Flandre et 136m2 (-23 m2) en Wallonie.
Immoweb note également que les prix augmentent plus fortement en Flandre qu’à Bruxelles. Un changement de dynamique, car, traditionnellement, Bruxelles a toujours été la plus forte hausse en termes de prix de l’immobilier. Les hausses de prix plus importantes de ces derniers mois signifient que ce n’est plus le cas. Avec une hausse des prix de 40,1 % depuis 2011, la Flandre dépasse désormais Bruxelles (+38,9 %).
Forte augmentation dans les zones rurales
La province du Luxembourg est celle qui a connu la plus grande croissance des prix depuis le début de cette année (+4,4%). Les provinces de la Flandre occidentale (+4,2%), du Brabant flamand (+3,8%) et du Hainaut (+3,4%) sont, elles aussi, parmi les plus dynamiques en termes de croissance des prix cette année. À l’échelle des grandes villes, Bruges (+5,6%), Louvain (+4,8%), Charleroi (+4,5%) et Namur (+4,1%) enregistrent les plus fortes augmentations, tandis que Liège (+1,2%), Bruxelles (+1,5%), Anvers (+1,8%) et Gand (+2%) affichent des hausses plus modérées.
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