Le logement, ce révélateur des inégalités sociales

Les inégalités sociales se reflètent dans la qualité du logement et dans la satisfaction par rapport à celui-ci, ressort-il d’une étude menée par Solidaris sur le lien entre logement et santé.

A partir de huit critères – tels que le manque de luminosité, les problèmes d’humidité ou de température, le manque d’espace… – la mutualité socialiste a établi un score du logement de chaque répondant. Pour la moitié (53%), le logement occupé est considéré comme de qualité tandis que les 47% habitent un bien considéré comme de mauvaise qualité.

Les personnes appartenant à des catégories socio-économiques élevées ont davantage accès à des logements de meilleure qualité tandis que celles se trouvant de l’autre côté du prisme se retrouvent dans des logements précaires. Ainsi, “moins de 40% des familles monoparentales, des chômeurs ou des personnes en incapacité de travail occupent un logement très bon ou bon”, souligne Solidaris. Or, la qualité du logement est intrinsèquement liée à la santé, avance la mutualité. Ainsi, 34% des répondants habitant un bien considéré comme de très mauvaise qualité ont déjà rencontré un problème de santé lié à leur habitation. “Les maladies respiratoires, la santé mentale et les allergies sont les pathologies les plus souvent évoquées”, détaille Solidaris. Lorsque le logement est jugé très bon, cette proportion chute à 3%.

20% insastisfaits de leur logement

Vingt pour cent des répondants se disent insatisfaits de leur logement mais cette insatisfaction semble se réduire avec l’accès à la propriété. Ainsi, seuls 10% des propriétaires sondés ne sont pas satisfaits de leur habitation et 58% s’en disent très satisfaits. Pour les locataires, 30% se disent satisfaits et seuls 37% sont très satisfaits. Les locataires sociaux sont davantage à être insatisfaits (37%) que très satisfaits de leur logement. Selon Solidaris, 74% des logements sociaux peuvent être classés comme très mauvais tandis que 63% des biens privés en location affichent un mauvais ou très mauvais score. En outre, “près de 60% des locataires sociaux et 48% des locataires ont déjà signalé à leur propriétaire un problème de santé en lien avec le bien loué”, s’offusque la mutualité.

Pas plus simple du côté des propriétaires

Du côté des propriétaires, “ce n’est pas simple pour autant”, nuance Solidaris. Une majorité (68%) estiment qu’il est difficile de rester propriétaire et 42% s’inquiètent de leur capacité financière à entretenir leur logement. Par ailleurs, 93% pensent qu’il faudrait simplifier les démarches pour obtenir aides et primes à la rénovation et 86% que l’État devrait préfinancer les travaux.

Solidaris a sondé un échantillon représentatif de 2.026 Belges francophones âgés de 18 ans et plus entre le 20 février et le 3 mars.

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