Kots : entre pénurie et hausse des coûts, le logement étudiant atteint des sommets en Belgique
Le coût d’un kot étudiant en Belgique a fortement augmenté sur les quatre dernières années. Les charges fixes augmentent fortement.
Les étudiants de plus en plus de difficultés à trouver un logement à un loyer correct. Le loyer « brut » (hors charges) est passé en moyenne de 400 à 475 euros par mois en quatre ans. Le loyer avec charges comprises a bondi à 575 euros, soit une augmentation mensuelle de 100 euros, relève l’étude annuelle Kotkompas du bureau de conseils en immobilier Stadim et Diggit StudentLife, une agence immobilière pour étudiants avec des services spécialisés.
Une hausse de 21%
« Ce sont surtout les charges annexes (comme l’énergie) qui ont fortement augmenté : de 70 euros en moyenne en 2020 à 100 euros cette année, soit près de 45 % », déclarent Arne Hermans, fondateur et CEO de Diggit StudentLife et Frederik Boumans expert en immobilier étudiant au sein de Stadim. « On note donc une augmentation moyenne d’environ 21 % du loyer total (charges comprises), ce qui correspond à peu près à l’inflation, qui était de 20,6 % entre septembre 2020 et septembre 2024 », souligne Frederik Boumans.
Loyers bruts (loyers moyens hors charges)
Pénurie
La pénurie de kots tire aussi les prix vers le haut. Pour une chambre avec salle de bains commune, il faut compter 480 euros/mois. Une chambre avec salle de bains individuelle : 565 euros/mois. Le studio privatif est le type de logement le plus onéreux avec un loyer moyen de 675 euros, et qui peut monter jusqu’à 780 euros à Bruxelles.
Prix COT (loyers moyens charges comprises)
Bien que cette hausse suive la courbe de l’inflation, elle pèse lourd sur les finances des étudiants. Une enquête menée par Stadim auprès de 1500 étudiants révèle qu’un tiers d’entre eux rencontrent des difficultés à payer son loyer. Malgré la crise, l’efficacité énergétique reste toutefois une priorité secondaire dans le choix des kots révèle le Kotkompas de 2024. Cela pourrait changer à l’avenir face à la pression financière croissante.
« Nous observons une tendance à facturer un forfait plutôt qu’une provision, suivie d’un décompte final. Le prix peut alors augmenter de manière substantielle, mais a au moins l’avantage de la clarté », explique encore Arne Hermans.
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