Indicateurs au vert pour le marché immobiler dans le Luxembourg
Les candidats acquéreurs de l’extrême sud du pays se sont montrés particulièrement assidus en 2017, hausse générale des prix à la clé.
Que retenir de 2017 ?
La province de Luxembourg signe la plus belle progression du pays pour l’activité immobilière : avec 5,4 % de ventes supplémentaires entre 2017 et 2016, elle prend plus qu’une ardeur d’avance sur ses homologues. ” Les candidats acquéreurs sont présents en nombre sur le marché “, acquiesce François Dogné, notaire à Houffalize. Elle remarque néanmoins que ce constat est surtout vrai pour les biens dont les performances énergétiques sont acceptables, pourvus au minimum de châssis à double vitrage et d’un toit correctement isolé. ” Les jeunes couples qui n’hésitaient pas, il y a dix ans, à acheter un bien et à le retaper entièrement se montrent à présent beaucoup moins empressés “, avertit-il.
Côté prix, la hausse est également de mise : le prix moyen des maisons gagne 3,8 % pour s’établir à 194 280 euros, celui des appartements gonfle de 4,2 % et se hisse à 158 330 euros. ” L’augmentation est linéaire et modérée, commente Me Dogné. Si on observe des évolutions très importantes à la hausse ou à la baisse dans certaines communes, c’est le fruit d’un nombre limité de ventes et donc, de statistiques biaisées par des biens échangés à des tarifs ne reflétant pas ceux du marché. ” Parce qu’ils auraient été rénovés en profondeur, par exemple, parce qu’ils sont neufs ou hors norme ( château, ferme…).
Le top 3 des communes les plus chères
Les maisons les plus onéreuses de la province peuplent les communes d’Arlon et Attert, qui partagent un prix médian de 245 000 euros. Suit Messancy, avec 233 000 euros. ” Logique, note François Dogné, puisque celles-ci jouxtent le Grand-Duché de Luxembourg, dont les prix dissuasifs poussent les frontaliers à résider en Belgique. ” Pour le reste, la barre des 200 000 euros fait office de plafond provincial. A l’exception de Léglise et Nassogne, dont les valeurs médianes sont exagérées au vu de la réalité de leur marché, nuance le notaire.
Les appartements voient leurs tarifs médians évoluer entre 160 000 et 170 000 euros dans les communes plus recherchées d’Arlon, Marche-en-Famenne et Bastogne.
Le top 3 des communes les moins chères
A l’autre extrémité du tableau, les communes luxembourgeoises où les maisons sont les plus accessibles restent celles qui jouxtent la frontière française, éparpillées entre Bouillon et Virton. Ainsi de Bouillon elle-même (117 500 euros), Florenville (120 000 euros) et Meix-devant-Virton (131 500 euros).
Quid des terrains ?
Absents des statistiques notariales, les terrains ne manquent pourtant pas en province de Luxembourg. Ils continuent à nourrir les ventes et ce, d’autant plus s’ils s’étendent sur une dizaine d’ares et non plus une vingtaine comme par le passé.
Quelles perspectives pour 2018 ?
Malgré le resserrement des conditions d’emprunt, les notaires luxembourgeois sont confiants. ” Il se prête encore aisément 100 % du prix d’un bien et les ventes annulées pour refus de crédits sont rares “, rassure Me Dogné.
Dossier Immo 2018
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