Immo: Mons retrouve une offre conséquente

Astra à Mons: les anciens ateliers et garage Willems sont en train d'être transformés par Lixon en un ensemble de 84 appartements.

L’offre redevient importante à Mons et Tournai, deux 
des locomotives hennuyères. Charleroi n’attire toujours pas 
de promoteurs dans son centre-ville. Les prix sont en hausse de 5 % par rapport à l’an dernier.

Le prix moyen est désormais de 2.600 euros/m2, en hausse de 5,5 % par rapport à l’an dernier et de 19 % par rapport à il y a cinq ans, selon les chiffres collectés par Realo, spécialisé dans l’analyse des données de l’immobilier résidentiel. Soit 1.000 euros de moins que ce que l’on retrouve en Brabant wallon. Les prix sont toujours relativement homogènes dans toute la province. L’appartement standard d’une chambre se vend à 191.000 euros, le deux chambres à 236.000 euros. Seules Seneffe, Enghien et Tournai se différencient avec des prix bien plus ­élevés.

Tournai garde le cap

Du côté de Mons, le stock d’appartements mis en vente reprend des couleurs. On le doit notamment à la mise sur le marché des 82 appartements du projet Astra (Lixon) qui sera livré en 2026. Parmi les nouveaux projets, citons les Florilèges (43 unités par ECA) et le domaine d’Epinlieu (Thomas & Piron, 337 logements au total, 50 unités dans la première phase). Alors que des promotions comme Maisières (Aboreal), les Trois Mâts (Thomas & Piron), la Maison du Gouverneur (Thomas & Piron), Les Lisières d’Havré (Matexi), Cross Project (Eckelmans), le Chant de l’Orée (Aboreal) et le Clos des Artistes (Delzelle) poursuivent leur commercialisation. Les prix ont évolué de 5 % en un an et 23 % en cinq ans pour atteindre un prix moyen de 2.582 euros/m2.

Tournai concentre toujours pour le moment une offre particulièrement élevée. Les prix sont en hausse de 3,8 % par rapport à l’an dernier et de 27 % par rapport à 2019. Le prix moyen est affiché à 2.807 euros/m2. Parmi les projets en cours de commercialisation, citons les Jardins de la Pasture (REIM), 7ème Art (Cit Red), la Cimenterie Delwart (Kairos), la Corne Saint-Martin (Matexi), L’Orée de la Bozière (Bouygues Immobilier), De Lille, l’Ecole ­Buissonnière (Agira), la Résidence le Conservatoire, les Terrasses de la Renaissance (Colbert Investissement), les Résidence Reine Astrid et Dali de même que les Jardins de la Melle (Jorion Desmet Immobilier). Ajoutons que, non loin de là, à Antoing, Tradeco Green City construit 36 appartements dans le projet O’Escaut.

A Mouscron, la dynamique reste forte avec une quinzaine de projets en cours de commercialisation. Les prix ont grimpé de 5 % en un an (à 2.582 euros/m2) et de 23 % en cinq ans. L’offre se concentre dans des projets tels que la Résidence Mozart, les Résidences Métropole et de la Coquinie (Abli), le Sarma (Carlos Beyls), le Village du Castert (Les promotions du Castert), Les Terrasses et de Central Park (Tradeco Green City).

Aucun projet à Charleroi

Les communes les plus proches du Brabant wallon (Enghien, Seneffe, Braine-le-Comte ou Soignies) connaissent toujours une offre élevée et une dynamique intéressante. Elles restent particulièrement plébiscitées par les promoteurs. Le prix moyen est de 3.276 euros/m2 à Seneffe, le plus élevé de la province. Il est en hausse de 21 % par rapport à l’an dernier, ce qui s’explique principalement par le lancement de la phase 2 des Deux Ecluses (Equilis). Parmi les autres projets mis en vente, relevons Héris Amadeus (K&W), Les Aulnées (Delzelle), Arborescence (Aboreal) et la Résidence du ­Moulin de Beaurepaire à Soignies, Les Terrasses de Braine (Delzelle) et le Clos de la Houssière (iMoges) à Braine-le-Comte et Le Criquet (Feeling Green) à Enghien.

Enfin, à Charleroi, c’est toujours la soupe à la grimace. Les promoteurs n’osent pas franchir le cap vu le différentiel trop faible entre coût de construction et prix de vente. Il n’y a d’ailleurs aucun projet mis en vente dans le centre-ville. Pour trouver des appartements neufs, il faut se déplacer à Fleurus (écoquartier Renaissance, 141 unités par DCB) ou Courcelles (Les Terrasses et Hiércheuses). Les prix à Fleurus (2.589 euros m2) sont en hausse de 4,9 % en un an et 38 % en cinq ans.

L’avis de l’expert: Guillaume Carré, Immo Leclerc

Comment se porte le marché à Tournai ?
L’offre est très importante pour le moment. De nombreux promoteurs n’ont pas pu écouler leur stock l’an dernier suite au ralentissement de l’activité lié à la hausse des taux d’intérêt. Il y a donc une concentration de projets actuellement mis en vente.

Avec une demande qui suit la même courbe ?
Depuis le début de l’année, nous observons en effet un net regain de la demande. Mais si les investisseurs refont leur apparition, ce sont surtout encore les acquéreurs occupants qui trustent la plupart du marché. Notamment des personnes âgées qui revendent leur maison pour acquérir un appartement neuf bénéficiant de toutes les commodités et bien situé.

Que cherchent aujourd’hui les acquéreurs ?
Les éléments essentiels sont toujours les mêmes : une bonne localisation, proche des services et des équipements, au calme et dans un environnement verdoyant. Le seul problème, c’est que ce type de projet n’est pas courant.

Un conseil à donner aux investisseurs ?
A long terme, on est rarement perdant avec l’immobilier neuf. Tous les projets sont donc intéressants. Mieux vaut toujours s’orienter dans des projets de centre-ville, comme la résidence du 7ème Art par exemple. Pour le reste, il faut remarquer que nous avons de plus en plus d’investisseurs néerlandophones, ou non originaires de Wallonie picarde qui viennent investir à Tournai car les prix restent attractifs tout en ayant des loyers similaires à de nombreuses grandes villes. C’est une combinaison intéressante.

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