Guide immo: une seconde année de transition pour l’immobilier belge
L’année 2023 a connu un recul des transactions de 15 % après, il est vrai, deux années déraisonnables tant la faiblesse des taux a poussé les acquéreurs à ne pas regarder à la dépense, ou presque. Un léger rebond est attendu en 2024.
Ce rebond sera principalement lié à la baisse des taux d’intérêt entamée fin 2023 – mais qui plafonne déjà autour de 3 %, qui semble donner un regain de confiance à certains acquéreurs-occupants et quelques perspectives plus positives.
Car, à l’heure du bilan annuel, le nombre de transactions sera surtout dépendant de la vitesse à laquelle les candidats à l’achat auront fait leur deuil d’un taux à 1,5 % et les vendeurs d’une plus-value excessive de leur maison ou appartement. Un nouvel équilibre à trouver qui semble faire son chemin dans la tête de certains mais qui n’est pas encore accepté par tout le monde. Notamment par les petits investisseurs, grands absents du marché pour le moment. Soit ceux qui achètent un appartement ou un immeuble de rapport pour compléter leur pension. Ils mettent bien plus de temps à digérer ces nouveaux paramètres. La faute aussi, il est vrai, à des prix qui n’ont pas baissé. Reste que l’immobilier belge ne reviendra pas de sitôt à des conditions aussi avantageuses qu’il a connues ces dernières années. Et qu’il faudra bien, à un moment, que tout ce petit monde accepte de jouer dans cette nouvelle pièce.
D’autres incertitudes continuent toutefois à hanter les esprits. La fiscalité immobilière est sujette à réforme et plonge donc les investisseurs dans l’expectative. La prochaine campagne électorale amènera d’ailleurs son lot de propositions en tous genres. La certification PEB ensuite, qui cause bien des incompréhensions tant pour les vendeurs que les acheteurs. Chacun s’interrogeant sur la hauteur du cap à atteindre et sur les moyens à y consacrer. Sans oublier le fait que, on le voit avec les décisions prises en Flandre, il faudra trouver un cheminement efficient pour éviter en Wallonie et à Bruxelles que ces objectifs écologiques augmentent encore davantage l’inaccessibilité à la propriété.
Il faudra trouver un cheminement efficient pour éviter que les objectifs écologiques augmentent encore davantage l’inaccessibilité à la propriété.
Autant d’éléments qui contribuent à laisser l’immobilier belge dans une position d’attente et d’indécision. Du côté wallon, quand acquéreurs et vendeurs sortiront de cette période, ils devront de plus désormais faire face à une nouvelle manière d’aménager le territoire, suite à l’adoption du Schéma de développement du territoire (SDT). Un texte qui proclame notamment le renforcement de l’habitat dans les centres et la réhabilitation de friches. Une nouvelle manière de vivre et d’appréhender son territoire dans des terres en pleine reconversion que nous vous proposons de découvrir à travers une série de reportages repris dans ce Guide immobilier. Un élément à suivre de près car c’est là que se concentrera la nouvelle offre immobilière de demain.
L’édition “Printemps 2024” du Guide immo est désormais en librairie. Ce supplément de 100 pages analyse en détail l’évolution du marché immobilier. Vous y trouverez les prix des maisons et des appartements de toutes les communes du pays.
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