Plus de la moitié (58%) des appartements en Belgique ont été achetés par des célibataires l’an dernier, une hausse de trois points de pour cent par rapport à 2019, selon des données publiées jeudi par la Fédération notariale (Fednot).
À l’inverse, les binômes faisant l’acquisition d’un appartement sont donc moins nombreux : 36% contre 38% en 2019.
S’agissant d’un bien plus onéreux, les maisons sont proportionnellement moins prisées par les personnes solos, mais celles-ci sont tout de même de plus en plus nombreuses à en acquérir. L’an dernier, 38% des maisons ont été achetées en Belgique par des célibataires, contre 36% en 2019. Les couples restent 59% à mettre la main sur une maison (-3 points de pourcentage).
Près d’un Wallon sur deux achète une maison seul
À l’échelle régionale, les célibataires bruxellois ont acheté un peu moins d’un tiers des maisons vendues, loin des 45% relevés en Wallonie mais assez proches des 35% du nord du pays. Pour les appartements, les ratios sont assez semblables entre les Régions : 62% de personnes en solo en Wallonie, 59% à Bruxelles et 56% en Flandre. “En Wallonie, les célibataires connaissent moins de difficultés à acheter une maison qu’à Bruxelles. Cela s’explique notamment par des prix moins élevés”, explique Renaud Grégoire, porte-parole de la fédération.
Les célibataires semblent plus actifs sur le marché immobilier dans les provinces du Hainaut, de Liège et du Luxembourg, où ils sont 64% à avoir acheté un appartement l’an dernier. À noter que les achats groupés sont en vogue dans le Brabant wallon où 10% des appartements ont été achetés par trois personnes ou plus.
Pour les maisons, le prix reste un critère déterminant. Ainsi, un tiers des maisons vendues l’ont été à des célibataires dans le Brabant Wallon et 40% dans la province du Luxembourg.
L’âge est de plus en plus repoussé
De manière générale, un achat immobilier se fait lorsque le ou les candidat acheteurs sont âgés de 26 à 30 ans, même si l’âge moyen pour l’achat d’une maison n’a fait qu’augmenter au fil des années.
“C’est une tendance à lier avec un phénomène de société assez récent”, estime Renaud Grégoire. “Ce sont surtout les couples avec enfants qui veulent emménager dans une maison. Pour avoir le nombre de chambres adéquat, pour accueillir la fratrie et aussi pour disposer d’un jardin. Or, on constate que les couples fondent une famille de plus en plus tard en Belgique, retardant l’arrivée d’un premier enfant pour profiter davantage de libertés pour, par exemple, voyager.”
Les chiffres de ce baromètre sont basés sur l’ensemble des transactions immobilières conclues dans notre pays au cours de l’année écoulée. Fednot parle de “célibataire” quand un achat immobilier a été réalisé par une personne seule, sans pour autant pouvoir préjuger de sa situation maritale (mariage, cohabitation légale ou de fait).