Des projets immobiliers d’envergure sonnent le réveil de Gembloux
Le centre-ville de Namur concentre toujours de nombreux développements immobiliers. Les projets d’envergure arrivent à Gembloux, de quoi créer un nouveau marché pour quelques années. Les prix sont en hausse de 4 % par rapport à l’an dernier.
L’offre redevient conséquente en province de Namur. Selon une étude de l’agence immobilière Latour &Petit, on recense 417 appartements neufs actuellement mis en vente dans la capitale wallonne. Namur concentre habituellement deux tiers de l’offre provinciale. Le prix moyen est affiché à 224.000 euros pour un appartement une chambre et à 283.000 euros pour un appartement deux chambres, selon les dernières statistiques fournies par Realo. Soit une moyenne de 3.100 euros/m2, en hausse de 3,77 % en un an et de 28 % en cinq ans.
Dans le centre-ville namurois, l’offre reste toujours conséquente avec une vingtaine de projets actuellement commercialisés. Parmi les projets en cours de vente, citons tous ceux de Thomas & Piron : L’Emaillerie, Les Jardins de Belgrade, les Jardins d’Enhaive (391 unités au total avec Unibra) et Novia. Parmi les autres projets en cours de développement, on peut relever Artemis (e-maprod), les Terrasses de Namur (Devlop), l’Ilot des Carmes (Diversis), Les Canopées (Aboreal), Nanon (Devlop), Les Coteaux de la Citadelle (Diversis) ou encore Equinox (e-maprod).
Le prix médian à Namur est de 3.035 euros/m2, stable par rapport à l’an dernier et en hausse de 14 % par rapport à 2019. L’appartement une chambre se vend en moyenne à 217.586 euros, celui de deux chambres à 285.000 euros.
Andenne attend des projets
L’offre d’appartements dans le reste de la province se redresse quelque peu. A Gembloux, l’arrivée sur le marché de l’important projet Green Station développé par Thomas & Piron et Besix Red fait rebondir le stock d’appartements mis en vente. Un permis a été obtenu pour 144 des 500 logements prévus. Les prix de ce projet dépassent en moyenne les 3.500 euros/m2. Toujours à Gembloux, on retrouve le projet Via Romana (T&P) alors qu’Urbana (Lixon) touche à sa fin. Ajoutons que l’offre sur le marché sera conséquente dans les prochains mois puisqu’Actibel a reçu son permis pour transformer le site Eurofonderie (400 logements au total). Selon Realis, le prix moyen s’affiche à 3.185 euros/m2, en hausse de 5 % en un an et de 32 % en cinq ans.
A Andenne, Sambreville et Profondeville, l’offre reste toujours particulièrement faible. Andenne enchaîne les fins de commercialisation avec Urbaneco (Accès Habitat), les Jardins de Namêche (Concept Confort) et la Résidence Odile (Prologe). Le prix moyen s’affiche à 2.600 euros/m2, en hausse de 5 % en un an. Ajoutons que la demande de permis de la troisième phase de l’écoquartier des Tilleuls (Besix Red) a été déposée. Elle concerne une soixantaine d’unités.
L’offre est désormais quasi inexistante pour le moment à Sambreville alors que Profondeville ne propose plus que le Clos de la Grande Hulle (Develop), qui se vend à un prix médian de 3.209 euros/m2.
L’avis de l’expert: Philippe Taillet, directeur de Latour & Petit Namur
Comment se porte le marché neuf à Namur ?
Le stock est particulièrement bien fourni. J’ai recensé 417 appartements actuellement mis en vente à Namur dans une vingtaine de projets. Quand on sait qu’il se vend environ 200 unités par an, on peut clairement dire qu’il y a une suroffre. Seule l’année 2023 a été plus faible, comme partout ailleurs vu la hausse des taux d’intérêt, avec uniquement une centaine de ventes. On assiste par contre a un vrai rebond depuis le début de l’année 2024, ce qui nous permettra de revenir dans des standards habituels cette année.
Quel type d’acheteur est de retour ?
Les investisseurs qui ne s’y retrouveraient plus avec la hausse des prix et des taux ont refait leur apparition. La baisse des taux combinée à l’acceptation des nouveaux niveaux de prix permet de conclure des ventes. Les petites unités se vendent très bien, notamment via le projet Les Carmes de Diversis qui est idéalement situé en plein centre de Namur. Il y avait un déficit d’offre auparavant pour des petits appartements de qualité.
La hausse des prix ne freine donc plus les acquéreurs ?
Ils s’y sont habitués. Dans certaines promotions, les prix atteignent les 4.000 euros/m2, ce qui complique les calculs de rendement.
Un conseil pour les investisseurs ?
La localisation reste primordiale. Des projets situés à Jambes connaissent des difficultés de commercialisation, avec de nombreux appartements qui sont invendus malgré la fin des travaux. Il faut donc être attentif à cet élément. Les petites unités restent les plus rentables mais ceux qui souhaitent un appartement pour y habiter dans un second temps se tournent vers des biens de deux et trois chambres.
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