Confinement: l’immobilier à l’arrêt

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Chantiers de construction à l’arrêt, visites de biens annulées, demandes et traitements de demandes de permis de bâtir reportées, enquêtes publiques suspendues : comme bon nombre de secteurs, le petit monde de l’immobilier subit de plein fouet la crise sanitaire actuelle. Seuls les avocats, comme souvent, tirent leur épingle du jeu, devant démêler les multiples noeuds juridiques créés par ces circonstances si exceptionnelles.

” La situation est complexe, notamment pour les promoteurs, explique Pierre-Alain Franck, administrateur de l’Union professionnelle du secteur immobilier. Car si un projet s’étale dans le temps, une fois qu’un chantier est lancé, la construction ne doit pas traîner : posséder un capital d’emprunt qui dort n’est jamais idéal. A ce titre, il serait opportun que les banques communiquent clairement sur la façon dont elles comptent se positionner par rapport aux emprunts des promoteurs. Un report, combiné au chômage technique des ouvriers du secteur de la construction, permettrait de respirer quelque peu. ”

Des promoteurs, comme Matexi, appellent toutefois à une reprise des chantiers, partielle et dans le strict respect des consignes de sécurité, de manière à ne pas rompre la chaîne économique. La question fait actuellement débat. D’autres, par contre, relativisent. ” Le cycle qui régit l’immobilier est un cycle long, estime de son côté Stéphan Sonneville, le CEO d’Atenor. ll faut habituellement près de trois ans pour développer un projet. Perdre deux ou trois mois dans le processus est regrettable mais n’est pas dramatique, contrairement à ce que peuvent vivre d’autres professions. Nos appartements se vendront bien par la suite. ” Un coup d’accélérateur est en tout cas attendu lors de la reprise des activités, mettant les différents services urbanisme des communes sous pression.

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