Comment se porte l’immobilier de bureaux à Bruxelles?

Le site bruxellois du Cours Saint-Michel.
Le site bruxellois du Cours Saint-Michel, racheté par le Département d’Etat des Etats-Unis fin 2022 à Besix RED et Immobel, co-propriétaires (50/50) du complexe de bureaux à reconvertir. © D.R.

Si le marché de l’immobilier de bureaux à Bruxelles est resté relativement calme en 2023, certaines tendances se sont néanmoins accentuées, note mardi l’un des leaders du secteur en Belgique, la société américaine Jones Lang LaSalle (JLL). Outre la recherche de la durabilité et de la mixité des projets, on note également une recentralisation des bureaux.

La prise en occupation a légèrement augmenté, de 7%, pour être estimée d’ici la fin de l’année à 320.000 mètres carrés dans le grand Bruxelles. La taille moyenne des transactions a, elle, augmenté de 25% après une année 2021 qui l’avait vu fondre d’environ 37%.

Le taux de vacance a encore reculé, passant de 7,4 à 7,2%. Il est particulièrement faible dans le centre de Bruxelles, à 3,1% contre 3,3% un an plus tôt. En raison de la recherche d’immeubles de grade A (neufs ou ayant été totalement rénovés dans les cinq dernières années) et de multimodalité, on observe une recentralisation des bureaux, notamment autour des gares centrale et du Nord, note JLL.

Des loyers en hausse

Au niveau des loyers, le centre-ville se rapproche d’ailleurs du niveau, toujours le plus élevé, du quartier européen (340 euros/m2/an, +3%) avec une hausse de 20% pour atteindre les 330 euros.
Après cette année marquée par un changement de stratégie de certains acteurs – dû aux changements de pratiques post-Covid mais aussi à la hausse des taux et des coûts de financements -, JLL table sur une année 2024 “correcte” et “comparable à 2023”. “La situation n’est pas dramatique, on vient d’années records, ici il s’agit plutôt d’une stabilisation”, note-t-on. Le futur est définitivement à la recherche du multimodal et du “fossil free”. Et pour ce dernier, l’offre est encore largement inférieure à la demande, puisque seuls 12% de l’offre bruxelloise est de grade A.

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